La case de bande dessinée en bandeau illustré qui semble être un signe distinctif de la collection, me semblait relever du crayon de Milton Caniff… Une brève recherche révéla mon erreur et me montra que Betty et Veronica les deux jeunes en attaque étaient les héroïnes d’une BD pour le moins caricaturale… à l’égard des femmes. En ouvrant ce roman et après avoir constaté qu’il s’agit d’un premier né de la plume d’une jeune femme née en 2000, je me suis souvenu qu’on nous avait appris à nous moquer des feuilletonistes payés à la ligne et qui remplissaient certaines de leurs pages de : Oui !!! ou de Non ??? Nous avons changé et nous échangeons des messages courts pour aller plus vite, pour ne pas surcharger l’écran et nous remplaçons nos émotions par des émoticônes – il y en a dans ce livre. Capucine Delattre nous délivre son histoire à coup de phrases courtes, de paragraphes brefs et avec des exceptions parfois longues de deux pages pour confirmer la règle. Cela se lit comme sur un écran. Ces déviantes ce sont Anastasia, Iris et Lolita. Anastasia a vingt-neuf ans et menait tranquillement une vie moderne, mais voilà qu’on lui découvre un cancer du sein. Entre la maladie et sa perception par les autres d’une part et le traitement d’autre part elle va d’abord prendre conscience de sa vie puis en changer, se montrer libre de dire et de penser à sa convenance. Les trois vont découvrir l’authentique et son art.

Un livre à lire ? Sans doute ! Pour percevoir le monde à travers le regard d’une jeune femme de son temps… Mais je me permettrai de vous conseiller la lecture, au préalable, du Blé en herbe de Madame Colette, du Diable au corps de Raymond Radiguet ou de Bonjour tristesse de Madame Sagan.

Bonnes lectures.

Les déviantes
Auteure : Capucine Delattre
Editeur : Belfond
Collection : Pointillés

www.belfond.fr

Les déviantes
4.0Note Finale

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