Ceux qui ont lu le premier volume de cette trilogie – La cinquième saison, voir chronique ici-même – savent qu’il est préférable de se jeter dans le roman pour découvrir les informations importantes au fil de la lecture, tout en suivant l’action.
Petit rappel : nous sommes sur un monde volcanique qui subit des secousses que seuls quelques individus peuvent provoquer ou contrecarrer. Un monde où les « comm. » – pour communautés – durent ce que dure leur emplacement, au gré des secousses. Un monde où il est mal vu d’être différent, c’est-à-dire de ne pas participer d’une fonction définie. Essun – qui fut /qui est dans le même temps Damaya et/puis Syénite* – recherche sa fille Nassun dont le pouvoir sur la planète ne cesse de croître. Dans ma chronique précédente sur le premier volume de cette série intitulée « Les livres de la terre fracturée » j’évoquais Ursula K. Le Guin – décédée il y a peu – en parlant du sens de l’humain développé par l’auteure. Cette fois je rappellerai brièvement Aldous Huxley et son « meilleur des mondes » à cause de cette mise en catégorie des individus qui fait un monde à la fois paranoïaque et intolérant. Surtout rester à sa place et veiller à ce que les autres n’en bougent absolument pas. Et puisque le sujet est de nouveau à la mode – à cause de la nouvelle traduction du chef-d’œuvre de George Orwell – : la mémoire des gens, ce dont ils se souviennent peut être dangereux pour le présent. Dans la trilogie dont il est question ici, la mémoire est l’apanage des artistes. Je vous laisse réfléchir à ce que cela peut impliquer.
Maintenant que nous savons qu’il s’agit d’une trilogie, peut-être pourriez-vous attendre le dernier volume pour tout lire d’une traite.
Bonnes lectures.
*Si ma mémoire est bonne ces changements de noms renvoient aux Amérindiens d’Amérique du nord où dans certaines tribus les individus changeaient de noms en fonction de l’expérience acquise.
Les livres de la Terre fracturée, tome 2 : La porte de cristal
Auteure : N.K. Jemisin
Editeur : J’ai Lu
Collection : Nouveaux Millénaires
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