Il s’agit du deuxième volume de la série Le palais des mille vents qui fait suite à L’héritage des steppes (qui vient de sortir en Archipoche). On notera que cet épisode se lit facilement sans avoir lu le premier grâce à un exercice que je trouve toujours difficile à réaliser : insérer dans le cours de l’action les informations qui relèvent d’un autre épisode sans briser le rythme ni lasser le lecteur. C’est donc réussi sur ce plan-là mais cela ne saurait vous interdire de commencer votre lecture par le premier épisode. Pourquoi ? Parce que, même si nous avons la possibilité de savoir l’avant et le pendant, il reste à découvrir la suite des enchaînements et la découverte des lieux.
Vous avez compris : nous sommes dans ce que l’on appelait – appelle ? – un feuilleton. Comme ceux que lisaient dans leur quotidien les amateurs de Paul Féval et d’Alexandre Dumas… J’ai imaginé un instant que vous pouviez vous abonner par le biais de votre portable et que vous lisiez les épisodes chaque jour.
L’action se déroule en 1848 en Russie, John et Maura son épouse sont à la recherche d’une relique ayant appartenu à Gengis Khan. Le colonel Fleming, Irlandais, chef de la police secrète du tsar et père de Maura, cherche lui aussi la relique. Il ne supporte pas que sa fille soit la femme d’un Anglais et tend un piège au couple qui vient d’avoir un enfant : William. Les Cosaques rattrapent, tuent John et Maura et abandonnent les corps aux loups. Non loin de là vit Ielèna Vatchenko qui vient de perdre un de ses jumeaux nouveaux-nés. Elle découvre les corps et l’enfant William qui a résisté au froid. Elle lui donne le sein et se distingue ainsi des autres femmes russes de son rang. Vassili son mari accepte la substitution et cache les documents qui indiquent l’origine de William.
Vous avez suivi, non ? Et je crois que je peux vous garantir un assez vif plaisir de lecture. J’avoue pour ma part avoir été ému par les deux passages d’allaitement et par tous les gentils personnages secondaires malgré ou à cause de leur ‘impuissance’ face à la violence bête et méchante. On notera la présence de vrais morceaux de langue russe qui donnent au texte un côté exotique.
A lire dans les transports en commun pour se donner de l’allant… Bonne lecture.
Les nuits de Saint-Pétersbourg
Auteure : Kate McAlistair
Editeur : Archipel
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