Récompensé en 2001 par le prix de la Tour Eiffel, ce roman ressort aujourd’hui quand la science-fiction se vend moins. Erreur d’auteur et d’éditeur ? Je ne pense pas. On peut schématiquement décider qu’il y a deux sortes de science-fiction, celle qui surfe sur la vague de l’actualité politico-scientifico-technique et celle qui raconte avec finesse et intelligence une histoire qui aurait pu être imaginée par Alexandre Dumas ou Eugène Sue en la situant dans l’espace et dans l’avenir. On dira que l’une est destinée à vieillir ou à s’actualiser régulièrement (à noter la réédition récente d’Inner City, même auteur, même éditeur) et que l’autre est lisible en permanence puisqu’elle offre un plaisir certain au lecteur.
« Les oiseaux de lumière » est, vous l’avez compris, de la deuxième catégorie. On y retrouve Oap Täo déjà rencontré dans « La saga d’Oap Täo » (même auteur, même éditeur), le vieux brigand, toujours plus ou moins en rupture de ban… Là il est chargé par un « riche » de capturer un oiseau lumière… mais il est arrêté avant d’avoir rempli sa mission et c’est celle qui jeune avait interviewé Oap Täo et a fait fortune en vendant son travail, qui va reprendre plus ou moins la mission. Il n’est plus question de capture, c’est la rencontre qui l’intéresse, la découverte de ce que sont ces oiseaux de lumière. J’avoue que cette nouvelle histoire d’Oap Täo est à mes yeux plus dense, plus enthousiasmante, plus pleine que la première. Là il est difficile de poser le livre pour faire autre chose… Et, phénomène symptomatique de la maîtrise de Jean-Marc Ligny, je crois, celui que le pirate appelle son bras droit et qui multiplie les proverbes – faux ou vrais – nous énerve en même temps qu’Oap Täo. Vérifiez ! On trouvera dans ce roman un humanisme sensible de ceux qui pensent en altruistes. Laissez-vous emporter dans le temps et l’espace.
Bonne lecture.
Les oiseaux de lumière
Auteur : Jean-Marc Ligny
Editeur : ActuSF
Laisser un commentaire