Le titre et le nom de l’auteure sur fond noir auraient, à mon humble avis, eu plus d’impact sans cette photo mièvre.
Question : vous souvenez-vous du film de Francesco Rosi intitulé « Main basse sur la ville » qui dénonçait les magouilles entre politiciens et affairistes ? Les temps n’ont guère changé et la tache d’huile s’est bien étendue. Là nous sommes à Londres au milieu d’un vaste chantier de démolition et de construction. Quelques occupants résistent aux rats et aux expropriations. Un soir qu’ils célèbrent la publication d’un livre de photos d’eux réalisées par Molly et commentées par Hella, les deux femmes sont confrontées au cadavre d’un homme. Hella l’a tué par accident, Molly va l’aider à le cacher. A partir de là et dans un va-et-vient entre passé et présent nous allons suivre le parcours des deux femmes et comprendre ce qui les lie.
En fait ma question du début était posée pour mettre en évidence le fait qu’il y a toujours deux niveaux qui interagissent. D’un côté une société et de l’autre des individus, avec en plus pour ces derniers la question du genre. La société gère les rapports des femmes et des hommes entre eux et vous savez combien ils/elles sont différents. La société modèle les humains mais la société est un ensemble d’humains. Et l’on peut s’étonner de ce qu’elle leur fait subir…
Peut-être ne serez-vous pas surpris par les extrémités où elle – la société – pousse certains individus, si vous lisez les faits divers. Mais prenez le temps de chercher combien de ces faits divers se produisent par jour…
Bonne lecture.
Les oubliés de Londres
Auteure : Eva Dolan
Editeur : Liana Levi
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