Hormis les fastidieuses répétitions et le copiage si peu passionnant, comment faire pour inculquer quelque chose à quelqu’un ? Et bien l’on sait qu’en passant par le jeu ou la responsabilisation on peut obtenir de bons résultats. Cela signifie que la sensibilisation directe à un problème risque de ne pas avoir l’effet escompté, voire pas d’effet du tout suivant le moment.
On sait aujourd’hui que les problèmes écologiques ont une importance croissante et qu’il faut faire assez vite pour éviter de se retrouver le cul par terre pour avoir scié la branche qui nous portait. Ainsi Michel Piquemal propose de faire réagir et réfléchir au problème par le biais de contes suivis de courtes analyses philosophiques. On peut d’abord constater que le problème du respect de la nature n’est pas nouveau et que ce souci touche beaucoup de gens et pas uniquement en Europe ou aux USA. Je ne vais pas vous rapporter un conte et la « leçon » qui le suit. Je vais vous résumer le premier intitulé » La part du colibri » : Alors que les animaux impuissants et effrayés observent un incendie qui détruit leur forêt le colibri fait des allers et retours pour déverser à chaque fois le contenu de son bec : quelques gouttes. Un animal se moque de lui et le colibri répond « si chacun faisait sa part… » et Michel Piquemal conclut son atelier de philosophe ainsi : « pose-toi donc la question : quelle pourrait être ta part, si modeste soit-elle ? ».
Je conseillerai donc aux parents attentifs à l’éducation de leurs enfants de chercher à partager avec eux une lente lecture de ce livre. Je veux dire de laisser macérer le conte et l’atelier après lecture. A la limite de ne pas lire le suivant tant que l’on n’a pas eu l’écho du premier… Mais n’attendez pas non plus trop longtemps – c’est à vous de voir. Et puis vous pouvez en reparler à propos d’événements de l’actualité pouvant se rattacher au(x) conte(s).
Bonnes lectures…
Les Philo-fables pour la Terre
Auteur : Michel Piquemal
Editeur : Albin Michel
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