Une belle illustration en couverture. L’image est à la fois chaude et froide et porteuse d’espoir…
Nous sommes aux dernières vendanges du dix-neuvième siècle, Louise Vinot fête ses dix-huit ans et son vigneron de père, Charles, voudrait bien la marier avec le fils « un peu différent » d’un autre possesseur de vigne. L’association des deux parcelles serait une aubaine… Mais la mère de Louise veille. C’est ainsi que la jeune fille va aller travailler au magasin de son oncle au lieu de servir de monnaie d’échange. Louise augmentera sa liberté en s’achetant à crédit une bicyclette à la manufacture de Saint-Étienne. Elle sera séduite par un bel homme, violentée par son oncle. Lorsqu’elle annonce sa grossesse à celui qu’elle aime il lui parle avortement. Elle retourne chez ses parents. Charles est très préoccupé par la menace du phylloxéra et part à Colmar – rappelez-vous, suite à la guerre de 1870 la France a perdu l’Alsace et la Lorraine – chercher des plants de vigne. A la frontière il est blessé par les Allemands. Et Louise rencontre un réfugié polonais. Et la guerre éclate… J’arrête là mon résumé. Vous devriez avoir envie de lire ce qui précède dans le texte et surtout la suite et la chute.
Premier constat : il est difficile d’abandonner la lecture. Deuxième constat : l’auteur ne fait pas que raconter une histoire, il nous la fait vivre en y glissant « de vrai morceaux » de vie quotidienne. Vous savez ces passages au bout desquels on se dit : « Ah ! ils font/faisaient comme ça là-bas ! » parce que l’on compare avec notre vie d’hier et d’aujourd’hui. Troisième constat : la guerre est « traitée » du point de vue de ceux qui en pâtissent sans la faire, avec ce réalisme qui souligne ce qu’elle peut avoir d’injuste…
Un livre fort comme la vie. Bonne lecture de rentrée…
Les Roses du Montfort
Auteur : Gilles Laporte
Editeur : Presses de la cité
Collection : Terres de France
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