Il s’agit d’une synthèse du rapport – dit ‘rapport Bergier’ du nom de son président – de la commission d’enquête mandatée par les autorités helvétiques pour établir et analyser les liens entre la Suisse et les nazis, rendu en 2001. Entre 2004, année de sa première édition, et aujourd’hui, cet outil de mémoire a été vendu à plus de quinze mille exemplaires. La préface est de Jean-François Bergier et l’auteur a livré un avant-propos inédit.

La première question que je me suis posée a été de savoir combien d’exemplaires avaient été tirés ? C’est-à-dire combien de lecteurs ce livre allait-il potentiellement intéresser ? Ensuite j’ai trouvé le titre admirable. Tout simplement parce qu’au lieu de parler d’un pays, d’un état il traite des gens qui en participent et qui, bien sûr, n’ont pas une manière uniforme d’appliquer les lois et les règles. La commission a relevé comment des décisions d’hommes étaient mises en pratiques par d’autres hommes. Elle a prouvé, qu’en Suisse comme partout, il était difficile de ne pas savoir ce qui se passait hors des montagnes, difficile de ne pas savoir que les banques changeaient les devises. Et même si c’est en quantité négligeable (1% de la production allemande), les Suisses ont vendu des armes aux Allemands. Dans la préface et au début du livre, il est question de l’accueil et du traitement médiatique réservés au rapport, c’est assez édifiant et symptomatique de notre temps.

Ne jugez pas, ne niez pas, ne prétendez à rien, lisez simplement et prenez le temps de réfléchir, de vous demander si les temps ont changé…

Les Suisses et les nazis
Auteur : Pietro Boschetti
Editeur : Zoé
Collection : Poche

www.editionszoe.ch

Les Suisses et les nazis
5.0Note Finale

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