L’Estivale Open-Air a ouvert ses portes vendredi, une soirée qui en a certainement rajeunit plus d’un.e.
Barcella a eu l’honneur de démarrer les festivités. Sous un soleil de plomb, peu de spectateurs ont eu le courage de quitter leur coin d’ombre. Dommage car sur scène, le français se donne malgré la chaleur.
Du côté de la Scène du Lac, c’est Okinawa qui se lance en premier. La température n’a toujours pas baissé mais les romands arrivent tout de même à décrocher quelques dandinements du public. Les cinq jeunes ne semblent pas complètement à l’aise, il leur faudra un peu de temps avant de se lâcher. Certainement le manque d’expérience, donc on ne peut que leur souhaiter le meilleur pour la suite.
L’ambiance redescend un peu avec Paul Plexi. Après le concert « trop mignon » de Louane, les ballades mélancoliques passent difficilement. Pourtant, les premiers rangs sont surmontés de téléphones, filmant et photographiant le chanteur.
Louane, coqueluche des jeunes et concert le plus mignon
À 20h30, une marrée d’enfants a envahi le festival. Il y en a jusque dans le pit des photographes !
Et lorsque Louane monte sur scène, c’est l’euphorie. Des petits regards amoureux ne la quittent pas des yeux et chacune des paroles résonne dans la foule. Un problème de retour dérange la chanteuse pendant la première chanson, mais elle ne se laisse pas déstabiliser malgré son agacement évident. Les pancartes « Louane on t’aime » apparaissent au même rythme que les étoiles dans le ciel. La française a comme un double rôle, celui d’artiste et de prof. Espérons qu’elle ne s’y fasse pas piéger contre son gré. Le set ne réserve pas de surprises, le public, même moins fan, peu chanter presque tout le long. Seul bémol, les (trop) nombreuses reprises qui ne justifient plus le manque de morceaux pour remplir le temps imparti. Mais elles serviront peut-être à forger la culture musicale des petites têtes présentes.
Kyo, groupe sous-coté
On se souvient tous de la chanson Le Chemin. Et bien, c’était en 2003. Désolée pour le coup de vieux… A l’époque, le groupe était la cible des critiques, que ce soit les fans de rock qui les trouvaient trop doux ou les jaloux qui les trouvaient trop bons.
C’étaient un peu les Nickelback français, allez savoir pourquoi. Le groupe prend alors une pause, histoire de se faire oublier et revient plus fort que jamais. Le groupe est détendu et serein, « les haters ont changé de cible, les gens qu’on croise dans la rue ou sur les réseaux sociaux sont très positifs » nous affirme Benoît Poher. Et lorsque le groupe monte sur scène, on ne peut qu’être incompréhensif face aux articles destructeurs du passé. Les anciennes chansons, enfouies au fond de notre cerveau, réapparaissent soudainement dans notre esprit et on ne peut pas s’empêcher de chanter. Et se rendre compte que Kyo, ce n’est pas si mauvais. Aucun doute que toutes les personnes présentes ont fait un bon dans le passé auquel on ne dit pas non.
Alessia Merulla
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