Attention, c’est un gros livre, peut-être un peu lourd à manipuler mais il devrait agrémenter intelligemment vos vacances.
L’auteure est, entre autres, la première femme directrice du conseil d’administration de la National Gallery de Londres. Elle signe ici un premier roman. « L’improbabilité de l’amour » est d’abord une toile du maître français Antoine Watteau – dont on connaît par ailleurs « Le Gilles » et « L’Embarquement pour Cythère »- découverte par hasard dans une boutique crasseuse par une jeune chef, Annie McDee. Et ce qui devait être un cadeau à un amant acheté pour un prix dérisoire mais fort élevé pour l’acheteuse va mettre Londres en effervescence lors de sa vente aux enchères dans une grande maison. Annie va vivre, bien malgré elle, l’aventure au cœur du monde de l’art. Et, connaissant la profession de l’auteure, on se doute que cela va être passionnant en pleine connaissance de cause et relever par endroit du reportage. Le Watteau aux enchères est bien sûr une œuvre imaginaire qui permet de décrire le « petit » monde des amateurs, collectionneurs, spéculateurs, marchands et autres experts qui vivent de l’art.
Hannah Rothschild se permet même de donner la parole au tableau lui-même et de lui prêter des goûts en matière de propriétaires et des exigences.
C’est à la fois plaisant et critique. On ne s’ennuie pas un seul instant parce qu’Annie et le tableau sont des personnages attachants.
Bonnes vacances…
L’improbabilité de l’amour
Auteure : Hannah Rothschild
Editeur : Belfond
Laisser un commentaire