Le titre est trompeur car en réalité il s’agit de l’histoire d’une vie, de celle de Louise, une native d’un petit village des Alpes partie s’exiler en Allemagne.
Elle est née au lendemain de la seconde guerre mondiale et part s’installer à Lyon à l’âge de 18 ans. C’est là qu’elle rencontre Henri, un pianiste de jazz qui joue dans le bar où elle retrouve ses amis.
Sa relation avec Henri est difficile car ses parents ont été torturés durant la guerre et sont morts tous les deux. Il reproche à Louise sa légèreté et son manque d’intérêt pour la sombre histoire vécue par les Français durant la guerre.
Après sa rupture avec Henri, Louise entame une relation avec Johann, un étudiant allemand venu à Lyon pour une année. Lors de son retour en Allemagne, Johann n’a cessé d’entretenir sa relation avec Louise jusqu’au jour où il lui a demandé de venir s’installer en Allemagne et de l’épouser.
Ce ne fut pas facile pour Louise de convaincre ses parents, mais le mariage a eu lieu et elle s’est définitivement installée en Allemagne.
Le style narratif de ce roman est particulier. En effet, c’est comme si une voix off racontait sa propre histoire à l’héroïne. C’est un roman très vite lu, où aucune tranche de vie n’est approfondie. C’est juste du survol et du résumé. L’histoire en elle-même n’est pas très intéressante, mais il en ressort clairement qu’il était difficile pour certains après la guerre de pardonner et d’aller de l’avant. Les jeunes de l’après-guerre avaient deux possibilités : soit de pardonner et de ne pas reprocher aux jeunes Allemands ce qu’avaient fait leurs parents durant la guerre, ou alors de les détester et de le leur faire sentir lorsqu’ils se trouvaient en France.
On relève également l’importance du sentiment d’appartenance, le poids de la culpabilité porté par certains ainsi que les blessures de l’enfance.
L’instant d’une vie
Auteure : Sylvie Schenk
Editeur : Slatkine & Cie
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