Je sais, je vous ai chroniqué il y a peu le troisième volet de Rosewater (même auteur, chez J’ai Lu) qui datait en anglais de 2019. Ce nouveau titre date, lui, de 2021 et semble, malgré sa fin ouverte, ne pas avoir de suite.
Conseil de lecture : commencez par la postface de l’auteur et lisez dans la foulée. Vous constaterez alors comment il transcende les données recueillies avant d’écrire, comment il nous emporte avec facilité dans les actions engendrées par l’histoire. Et avec quel art il distille les informations utiles à l’histoire et aux personnages pour exister.
Imaginez une jeune femme, Shell, désireuse de suivre les traces de son père et de ses frères qui se retrouve commandante d’un navire cargo de l’espace porteur de colons en sommeil commandé effectivement pour un voyage de dix ans par une IA. Le vaisseau s’appelle Ragtime et appartient à une entreprise privée dont le PDG est l’homme le plus riche de la Terre qui veut échapper aux conséquences de son récent divorce. Lorsque Shell se réveille en orbite autour de sa destination, elle déplore la mort et le démembrement de trente-cinq de ses passagers et une IA folle. On lui envoie un enquêteur aidé d’un robot androïde. Et les règles commerciales vont faire en sorte qu’elle retrouve le meilleur ami de son père accompagné de sa fille (une mi-humaine mi-Lambre, extraterrestre). Pour faire bonne mesure, on ajoutera un instituteur tehani atteint de la même maladie que les mineurs tehanis qui extraient du minerai.
C’est orchestré fort intelligemment et le dosage entre la densité des personnages (qui ont tous une histoire propre – je parle des humains bien sûr) et celle de l’histoire qui aborde doublement l’écologie fait qu’il est difficile d’abandonner le livre une fois la lecture entamée. Et je me permettrai de regretter que l’illustration de couverture bien que très space opera soit peu attirante…
Bonne lecture.
Loin de la lumière des cieux
Auteur : Tade Thompson
Editeur : J’ai Lu
Collection : Nouveaux Millénaires
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