
Une couverture attirante et qui en dit juste assez si on la regarde bien. Madame Lainé est une auteure rare aux deux sens du terme. Elle produit peu et ses œuvres sont de très grande qualité. Conseil de lecture : attendez d’avoir lu la novella avant de lire le court entretien accordé à Jérôme Vincent.
So-Ann est ce que j’appellerai une errante, une vagabonde, elle est née dans un vaisseau spatial et il lui est difficile de s’intégrer, de subir les contraintes et les règles en vigueur sur les planètes où les humains se sont établis, installés parfois dans la violence. Elle rêve d’une planète où il serait possible d’être simplement soi. Et quelqu’un lui parle de Shaya dont les habitants choisissent ceux qui peuvent s’y rendre et qui en font la demande. Celui qui lui en parle s’en est vu refusé l’accès, il sait que c’est d’une femme qu’ils ont besoin. Et So-Ann est accueillie sur la planète où elle est libre de faire ce qu’elle veut à condition de se laisser sentir, toucher et de caresser les végétaux et les animaux.
Je ne vous en dirai pas plus sur ce qui se passe par la suite. Sauf que Sylvie Lainé ne vous inflige aucune leçon de morale ou d’écologie, comme Shaya elle vous laisse libre de votre jugement sur les rapports entre So-Ann et Shaya. Des rapports qui devraient résonner longtemps dans votre esprit. A partir d’une question au moins, celle des rapports de la femme au monde. Je me permettrai de suggérer une lecture lente.
Citation (elle est extraite de l’entretien) : « C’est la vie sur la planète qui est bienveillante, parce qu’elle a besoin d’hybridation. C’est une nécessité biologique pour toutes les espèces qui vivent sur Shaya. ».
Bonne lecture.
L’Opéra de Shaya
Auteure : Sylvie Lainé
Editeur : ActuSF
Collection : Hélios
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