L’histoire commence vers la fin du dix-neuvième siècle et s’achève lorsque les soldats français prisonniers des Allemands pendant la première guerre mondiale rentrent chez eux. Toutes choses que ne peut vous dire l’illustration de couverture que j’aurais pour ma part remplacé par une carte postale d’époque des lieux (Le Puy-en-Velay) où se situe l’action. L’histoire est une de ces histoires complexes qui faisaient les beaux jours des feuilletonistes comme Eugène Sue.
Une jeune fille de l’assistance, Justine, violentée et maltraitée par sa famille d’accueil, s’enfuit et, aidée par son institutrice, porte plainte et fait condamner la famille… Lise sert d’assistante-aide-soignante chez la vieille Madame de Foix, veuve riche et mère d’Yvan et de Marie-Amélie, l’épouse de Charles Josserand, maître des forges locales. Lise est séduite par Yvan qui lui fait un enfant annoncé mort. Madame de Foix finit par aider Lise à fuir… Charles et Marie-Amélie ont un fils Henry qui tombe amoureux d’une jeune Mathilde qui vient d’avoir 18 ans et doit donc quitter l’orphelinat des Sœurs de la Charité… Elle choisit de poursuivre le métier de lingère qu’elle a appris auprès des Sœurs. Vous suivez ? Lise rencontre un médecin intelligent qui l’incite à devenir infirmière et à passer son bac… Et elle hérite de la fortune de Madame de Foix…
Vous me permettrez d’interrompre là ce misérable résumé. Non que cela soit irracontable, mais que vous en dire plus vous priverait des plaisirs de lecture. Car si l’on se doute bien que tout va s’éclairer et que les méchants seront punis le tout est raconté dans un style que l’on aimerait rencontrer plus souvent. Un style léger qui ne s’encombre ni de complexité syntaxique ni de vocabulaire précieux. Un style qui dit juste ce qui convient pour nous émouvoir, nous surprendre. Faire simple est tout un art qui exige une technique et une habileté de dentelière…
Bonne lecture d’une traite…
L’Orpheline des Sœurs de la Charité
Auteure : Florence Roche
Editeur : Presses de la cité
Collection : Terres de France
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