Une couverture subtile qui rend déjà compte ou presque du contenu. Et un sous-titre qui en dit peut-être un peu trop : Jazz, came, et autres contes de la princesse be-bop.
Bien sûr être « Fils ou Fille de… » n’est pas donné à tout le monde. Porter le nom d’un artiste n’est pas toujours facile, non plus. Et certains ne se sont jamais vraiment fait de prénom comme l’on dit. Imaginez une femme, jeune encore, travaillant sur un décor de film et qui écoute un album de son père, pianiste de jazz, blanc, renommé. Un homme passe parce qu’il apprécie le grand Chet Baker, il reconnaît le pianiste et engage la conversation avec la femme. Plus tard elle se mettra à rédiger des notes en vue d’un livre sur son père. Quoi donc alors de plus intéressant sur le sujet que de raconter ses souvenirs ? Sa vie avec son père.
Nous lecteurs avons une fâcheuse habitude, en matière de biographie il nous faut du croustillant, de l’exotique, du scandaleux. Les artistes qui ne font rien comme tout le monde et bien sûr l’habituel « name-dropping » nous conviennent parfaitement. Alors imaginez un mélange des deux. Joe Albany est un bon pianiste mais il est aussi accro à certains produits toxiques dont la consommation est interdite. Mais ce n’est pas un mauvais père. Amy Joe nous raconte sa vie par bribes. On peut lire une partie de ce livre en pointillé, je veux dire en grappillant quelques passages au hasard pour se donner une idée. Pour vous donner une idée allez page 134. Le passage intitulé « La perte » raconte en moins d’une page un épisode violent de sa jeune vie, pendant que son père est en Angleterre.
A siroter au hasard et en écoutant du Joe Albany, bien sûr.
Low Down
Auteure : A.J. Albany
Editeur : 10-18
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