Je me suis précipité sur ce livre après lecture de la quatrième de couverture… Ni l’illustration en couverture ni le titre n’avaient attiré mon attention et après lecture du titre original Nuovossimo testamento et du roman j’ai un peu de mal avec le titre français. On vous dit qu’il s’agit d’une dystopie et l’on vous signale Huxley et Orwell, c’est vrai et juste. Mais il me semble qu’en allant un peu plus loin l’auteur écrit plutôt un roman réaliste…
Parce que les émotions sont génératrices de troubles, de stress plus ou moins graves, dans le petit pays de DF elles ont été supprimées. Tout ce qui pourrait les faire naitre a été limé, corrigé, on a inventé le moyen de ‘défouler’ sans émotions, sans penser (imaginez un homme-hamster marchant-courant dans sa roue pour conserver sa forme physique, des couples à durée déterminée producteurs d’enfants, des couleurs ternes à nuances calibrées – gris 428 – des citoyens de diverses classes). La moindre dérive vous entraîne à l’hôpital. Tout cela est maintenu grâce à un vaccin qui évidemment n’affecte pas tout le monde de la même façon. Seul le président n’est pas vacciné. Et bien sûr les dissidents vont tenter de provoquer la libération de leurs compatriotes.
Vous avez remarqué ? Je n’ai pas écrit le mot science-fiction. Parce qu’à mon sens il s’agit plutôt d’un livre politique à la manière d’un Voltaire ou d’un Swift. Je veux dire que c’est un livre subtil aussi bien dans ce qu’il raconte que dans la manière dont il le fait.
Citation : « Pour construire des émotions il faut en maîtriser le vocabulaire, or les citoyens de DF sont analphabètes. ».
Bonne lecture attentive…
L’ultime testament
Auteur : Giulio Cavalli
Editeur : 10/18
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