J’aime beaucoup la couverture de ce livre, je la trouve doublement dynamique, par l’image d’abord et ensuite par le O initiale du prénom de l’autrice (en français comme en ukrainien) et O pour le mot titre dans les deux langues. Comme j’aime l’idée qui préside à ce livre : « Existerait-il une image qui préexiste au regard humain, et qui perdure au-delà de celui-ci ? ». La réflexion (image et texte) que cette question inspire se divise en six parties. Je vous en livre les titres et vous comprendrez ce que l’autrice ose : L’image-catastrophe, La Mire, Métamorphe, Dans le ventre du luminovore, Le terrain vague de ton visage absent, Infiltration. Et en regardant la table des matières pour la dernière partie vous noterez que l’autrice joue aussi de la typographie. En feuilletant, vous remarquerez des bords de pages qui s’agitent à votre œil. Si par hasard vous trouviez certains passages de textes trop universitaires, ‘difficiles’, passez outre, allez jusqu’au bout de votre lecture (n’ayez pas peur de Platon, Heidegger ou Barthes). Puis regardez les images et retournez aux passages abandonnés. Il m’étonnerait que vous ne trouviez pas une image (texte et photo) qui touche. Je vous avoue que pour ma part l’image de la page 86 débordant sur la 87 et soulignant ainsi le titre de l’avant-dernière partie m’a plu.
Un livre à mettre à portée de mains de vos amis et connaissances en espérant qu’ils/elles y jetteront un œil… voire en liront des passages. Citation (longue) : « Ensemble, en direction de la disparition, nous constituons une nuée qui murmure des figures, des courants, des mouvements synchronisés, des textes nuageux, des langues vivantes mais non parlées, des fuites de rêves non vus, des aspirations noctambules laissant leur buée sur la fenêtre, des poussières tombées la nuit en provoquant un tourbillon d’oubli. ».
Bonne lecture.
Luminovores
Auteure : Olga Tsvietkova
Editeur : Harmattan
Collection : Retina.Création
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