Pour ceux et celles qui auraient la flemme de chercher le sens de l’adjectif, il est dit que cela concerne une chose qui dure et persiste après la disparition de sa cause initiale… l’illustration de couverture intrigante à souhait ne vous en dira pas plus. Il s’agit en fait d’un recueil de trois textes dans lesquels la lune joue un rôle primordial. Je vous conseillerai de les lire dans l’ordre où ils se présentent.
Dans le premier : La lune s’est retournée, je pense que vous ne serez pas surpris de la situation qui, comme son écriture, relève d’un classicisme certain, peut-être même comprendrez-vous l’attitude particulière de l’épouse.
Dans le second : Pierre de lune qui joue plus sur les codes du fantastique, vous sentirez la veine poétique de l’auteur qui parvient, à mon sens, à transposer un cauchemar en création de monde.
Je dirai que le troisième, qui donne son titre à l’ouvrage, est une sublimation des deux textes précédents très fortement enrichie de considérations sur l’idée de dictature et celle de ‘création’. Imaginez une maladie contagieuse qui à certaines lunes rendrai des individus des deux sexes dangereux et très sexuellement actifs. Les malades étant regroupés en sanatorium et phalanstères, certains transformés en gladiateurs pour des spectacles réservés à l’élite de la Dictature. Ajoutez une ‘belle ‘ relation entre Tôga le gladiateur et Kura sa presque compagne et l’histoire ne devrait pas vous déplaire.
Citation : « Le silence c’est lisse et profond comme un miroir, et si vous le regardez trop longtemps, vous vous y voyez vous-même. ».
Conseil : après lecture des deux premiers textes laissez passer un temps, court, avant d’entamer le dernier.
Bonnes lectures.
Lune rémanente
Auteur : Masakuni Oda
Editeur : Rivages
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