Ma sœur, serial killeuse
Une couverture réussie dont les lettres tendance vert fluo devraient attirer votre œil. Il s’agit du premier roman d’une Nigériane. Attention, vous êtes priés, chers lecteurs/trices, de ne lire dans mon propos aucune allusion sexiste. Je veux souligner le fait que le monde change – en bien – puisqu’il accorde de l’intérêt à celles qui n’en avaient aucun il n’y a pas si longtemps. La première des choses que l’on pouvait craindre est que, pour être reconnue, une femme noire écrivaine soit contrainte de singer la société et le style des blancs. Je vous rassure… la traduction rend bien compte d’une écriture originale et d’un ton à l’ironie personnelle.
Korede a une sœur cadette, Ayoola. Korede ressemble beaucoup à sa mère, Ayoola ressemble à une fort jolie femme, séduisante en diable. Le père est mort et Korede s’est instituée protectrice et soutien de sa sœur. La mère encourage cette attitude. Korede est infirmière chef dans un centre hospitalier et amoureuse d’un des docteurs. Ayoola a, en plus de sa beauté, un comportement particulier à l’égard de ses amants : elle finit par les tuer… Et, bien sûr, elle a besoin de l’aide sororale pour faire disparaître le corps et puis Korede a un produit miracle qui fait disparaître les taches de sang. Mais voilà, le corps du dernier jeté dans le fleuve, Ayoola vient rendre visite à sa sœur sur son lieu de travail et découvre celui que son aînée aime secrètement. Elle va plaire et trouver beau le docteur…
L’auteure insère son histoire dans une description – par de courtes scènes – de la société de Lagos. On appréciera la scène dans les embouteillages… sur un ton très britannique. Et en même temps ce qu’elle raconte de la vie de Korede semble digne d’un sketch d’humoriste noir.
Cela se dévore d’une traite et offre une bonne humeur pour commencer la journée, idéal pour les transports en commun.
Bonne lecture.
Ma sœur, serial killeuse
Auteure : Oyinkan Braithwaite
Editeur : Delcourt
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