Branle-bas de combat aux éditions Couicoui. Personne n’a relu le dernier numéro de Pin-Pin Le Lapin, série enfantine à succès, avant sa sortie en librairie. Et là, le gros couac. Le dessinateur, persuadé que personne ne le lit, a décidé d’adopter une tournure carrément plus cochonne (le comble pour des histoires de lapins).
Forcément, les lecteurs de Pin-Pin crient au scandale. Le directeur décide alors de fuir avec son assistant afin de retrouver l’auteur et de voler les exemplaires déjà parus, coûte que coûte. Le dessinateur de Pin-Pin, n’ayant pas de retour de son éditeur, et continuant à être payé comme si de rien n’était, pense alors que ce silence signifie que son éditeur est ravi et propose des illustrations pour enfants de plus en plus trash.
Humour noir, bonsoir! Sur fond d’une histoire (drôle et pas complètement à côté de la plaque) de maison d’édition jeunesse qui part en cacahuète, on se rend vite compte que les vraies stars du bouquin sont les illustrations ultra-trash proposées à l’éditeur. A chaque fois, le petit texte décalé accompagnant le dessin rajoute au drama de la scène. C’est fait comme un livre pour enfant, sauf que non, c’est pas pour les enfants. Des têtes éclatées, des corps démembrés, du politiquement incorrect à fond, les planches en noir et blanc sont superbes, avec un trait de crayon qui sert parfaitement son propos, réaliste sans l’être trop, et grinçant à souhait. Si vous êtes un adepte du genre, vous pouvez faire confiance à Jonathan Munoz. Gardez ce bouquin dans le haut de votre bibliothèque, et sortez-le de temps en temps histoire de vous payer une bonne tranche de noire rigolade.
Il vaut toujours mieux en rire qu’en pleurer.
- Jonathan Munoz
- Editions Glénat
- collection GlénAAARGH!
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