Traduit et présenté par Catherine Despeux, avec en couverture un dessin assez subtil. Et, après lecture de la quatrième de couverture, vous conviendrez comme moi qu’il s’agit d’un livre exigeant. Du point de vue de l’auteur d’abord, puisque prétendre à des guérisons et à une longévité supérieure peut sembler énorme. Du point de vue du lecteur ensuite, car la mise en application dépend totalement de vous. Curieux, je suis allé consulter la bibliographie sélective en fin de volume pour constater deux choses : la grande majorité des titres est de publication récente et le sujet prend pour base des récits, textes très anciens.
Si j’ai bien compris, la méditation chinoise est une pratique ancienne et éprouvée découverte ou redécouverte récemment. On peut en déduire que les thérapies modernes ont tendance à échouer dans le traitement des maladies qui raccourcissent nos vies… Je ne m’avancerai pas à garantir les bons effets de cette méditation chinoise, c’est à vous d’en juger. Mais je tiens à souligner qu’elle me semble d’abord pensée pour un Chinois. Je ne suis pas sûr qu’elle nous soit exactement adaptable. Je crains que notre mode de vie gouverné par la vitesse – avez-vous mesuré avec quelle rapidité nous adoptons le rythme des gens pressés dans le métro ? – et l’excitation permanente – combien marchent avec leur téléphone allumé à la main ? – ne soit un formidable obstacle à l’idée même de méditation. Combien de publicités pour retrouver par ladite méditation, quelle que soit son origine, une sérénité perdue, un calme intérieur ? Si comme certains l’ont dit nous sommes montés sur ‘pile électrique’, moins nous sollicitons la pile plus longtemps nous durons… En d’autres termes et en italien (rappelez-vous : Marco Polo !) Chi va piano, va sano e va lontano…
Bonne lecture, lente et réfléchie pour se laisser pénétrer.
Méditation chinoise et longévité
Auteur : Nan Huaijin
Editeur : Albin Michel
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