Autant on peut, je pense, apprécier que l’information Préface Marco Schwalbe soit discrète en haut à droite, autant on peut regretter que le titre vienne casser l’illustration. C’est un beau livre bien que ce ne soit pas la saison, on imagine plutôt celle-ci aux alentours de Noël, quand il est question de cadeaux. Mais rien ne vous empêche de faire des cadeaux toute l’année.
L’art de Laura H. Rubin a la particularité d’être aujourd’hui mis en évidence par l’enchère record d’une œuvre numérique récemment vendue… c’est un art numérique… Mais vous avez compris ou deviné : quoi que vous fassiez, il vous faut un minimum de maîtrise de technique, savoir utiliser la palette du peintre ou celle graphique de votre ordinateur… Combien de gens désireux d’échapper à l’oisiveté et ayant eu envie de dessiner ont acheté les mannequins de bois articulés pour se lasser vite de leur maladresse. Les premières planches montrées ici sont des recherches, des esquisses et l’on se dit que Laura H. Rubin ne nous montre que celles dont elle est à juste titre satisfaite. Mais vous avez compris et deviné : quoi que vous maîtrisiez, il vous faut un minimum d’idée, de choses à dire… Et c’est là je crois que vous devenez Artiste. Quand votre maîtrise se met au service de ce que vous avez envie de dire et de montrer… et l’art de Laura H. Rubin traduit un univers personnel inspiré de mélancolie avec selon moi une petite touche de cruauté (Carnivore, Gaïa, Poupée). La mélancolie, elle, perdure dans les regards d’enfants tristes de plusieurs modèles.
Je pense qu’il faut, pour bien regarder ce livre, l’ouvrir sur un lutrin et prendre le temps d’en voir quelques pages à la file et cela de manière sporadique… Arrive un moment où les œuvres sont dans votre œil, c’est alors que vous pouvez lire les explications et commentaires.
Bonnes lectures d’images…
Melancholia, The Art of Laura H. Rubin
Editeur : Kiwi
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