Tout à côté du nom de l’éditeur vous trouverez en rouge le mot « Récit » et vous pourrez comme moi regretter que l’illustration de couverture soit de si petite taille et l’absence d’un index des œuvres et des noms. Nous avons affaire, si je ne m’abuse – comme dirait le célèbre Docteur – à un portrait hommage qui tente de nous donner une image claire, lisible de cet homme singulier : peintre, auteur, dessinateur, graveur, dramaturge qu’était Roland Topor.
Salim Jay a choisi de dire qui était l’artiste à travers une série d’anecdotes et de commentaires à propos d’œuvres de Topor. Comme pour beaucoup d’artistes on aime ou on n’aime pas, mais comme pour peu d’artistes on ne peut lui dénier un talent certain. Et au moins pour « la provocation ». Mais pas celle gratuite qui met « le bourgeois » en colère, non celle qui vous pousse à vous poser des questions, celle qui remet en cause les certitudes les mieux installées. La provocation créatrice. Celle qui, en poussant les raisonnements à l’extrême, les bouscule, les renverse. Celle qui, en nous mettant face à nos contradictions, nous met mal à l’aise. Une provocation salutaire. Ne me dites pas que vous ne connaissez pas Topor. Je ne vous croirai pas. Vous avez bien dû voir une des affiches d’Amnesty International – cette tête d’homme de profil dont la mâchoire inférieure est frappée par un marteau. Ne me dites pas que vous n’avez pas vu un épisode TV de la série de Groucha, ou même regardé « Le locataire » de Roman Polanski. Il y a du Topor dans tout cela.
En quatrième de couverture on vous signale que Fellini et Prévert admiraient Topor et que Pierre Mac Orlan l’a salué mais on aurait pu tout aussi bien vous parler de deux de ses amis : Jean-Michel Ribes et Jacques Sternberg ou de sa relation avec Arrabal… Ici Salim Jay nous rend l’artiste plus familier, plus humain mais ne lui enlève rien… Merci Salim Jay.
Avant, pendant et après lecture, allez voir quelques images… il doit bien y en avoir d’accessibles sur les écrans.
Merci Roland Topor
Auteur : Salim Jay
Editeur : Fayard
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