Couverture fade mais dont le rouge tirera votre œil. C’est dans la collection « Lire en grand » ce qui explique le grand nombre de pages mais ne justifie pas le poids du livre. Enfin on notera – c’est important – que la première édition suédoise de ce roman remonte à 1991 et que depuis 1994, première édition française, celle-ci est la quatrième… Je vous parlerai de Kurt Wallander – le héros – plus loin, je voudrais d’abord justifier ma remarque sur les éditions. Il s’agit d’un roman dans lequel les étrangers à la Suède jouent un rôle important. Un Somalien est victime et les deux personnes âgées tuées et torturées l’ont été par des étrangers. Un des impliqués dans le meurtre du Somalien est un policier à la retraite et il est régulièrement question des migrants… Mankell ne donne pas de solution au problème que posent ces migrations, il se contente de critiquer la gestion du ministère suédois qui s’en occupe et, pour le reste, il traite l’affaire en policier. On notera qu’un des personnages s’est illustré par une collaboration avec l’occupant lors de la deuxième guerre mondiale.
Passons à Kurt Wallander, un de ses vieux amis lui dit qu’il a grossi, sa femme l’a quitté pour éviter que sa vie soit un naufrage, il est en délicatesse avec sa fille, son père est en train de devenir sénile et sa sœur habite trop loin pour aider à le gérer… Ajoutez à cela que Wallander a un côté Saint-Bernard et qu’il lui arrive d’agir avant de réfléchir. Intéressant, non ? et surtout si proche de « nous », si vivant. Et tout se passe comme si l’enquête et le personnage (ou sa vie) étaient indissociables. Je ne voudrais pas trop m’avancer mais je pense que cet « humanisme » est responsable du succès de l’auteur. Et vous noterez que Wallander porte sur les autres un regard identique à celui que nous portons sur lui.
Bonne lecture.
Meurtriers sans visage
Auteur : Henning Mankell
Éditeur : Éditions retrouvées
Laisser un commentaire