Couverture, à mon avis, réussie avec un dessin subtil qui en dit beaucoup. Comme vous me suivez, vous avez certainement remarqué que je ne suis pas fanatique de Fantasy et que je n’aime guère lire un deuxième tome sans avoir lu le premier. Or j’ai lu celui-là parce qu’il peut se lire sans savoir le premier ; l’auteur s’en explique page 355. Remarque : si vous posez le livre à plat de manière à voir la couverture et la quatrième de couverture, vous confronterez deux illustrations, l’une ‘classique’, l’autre subtilement audacieuse, le tout donne à mon avis une bonne idée du livre. D’un côté un pays/ville à la verticale organisé en quatre régions (voir illustration au dos des couvertures) et les populations afférentes du bas au haut de l’échelle liées par la magie et de l’autre des personnages attachants, pleins de vie, libertaires qui chamboulent tout au nom de leur amitié… et de la liberté… C’est revigorant. Pour au moins deux raisons – je dis : ‘au moins’ parce que vous pouvez en trouver d’autres. D’abord, parce que, même si cela est écrit pour des enfants – voir page 355 -, cela imagine un lecteur intelligent capable de lire entre les lignes ce qui n’est pas explicité. Ensuite, parce c’est écrit – à mon humble avis – sous l’égide de deux grands manieurs de la langue française (et tant pis si l’auteur me reproche le rapprochement) ordre alphabétique oblige : Dard Frédéric et Desproges Pierre. La gouaille de l’un, l’insolente fluidité de l’autre… Vous ajouterez une pincée de clins d’œil (au hasard : le magicien d’Oz, Mary Poppins, Douglas Adams, par exemples). Mais peut-être regretterez-vous comme moi l’aspect redondant et figé des dessins intérieurs (page 126 : Jugon l’habile et rapide manieur de rasoir méritait peut-être mieux). J’ai écrit ‘redondant’ parce qu’il me semble qu’à un récit ‘réaliste’ doivent répondre des illustrations qui détournent et renforcent ledit réalisme… Je crois qu’un Dubout ou un Topor auraient bien rendu ce monde. Pour ce qui est d’une citation, j’ai eu du mal à choisir : « Les artères du Palazzo sont couvertes de rayonnages, du sol jusqu’au plafond. Et comme les parois sont maladroites, les murs courbes, les voutes bombées, les étagères ondulent légèrement et les livres alignés ont des angles toujours différents. ».
Bonne lecture.
Mille Saisons, tome 2 : L’éveil du Palazzo
Auteur : Léo Henry
Editeur : Le Bélial’
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