De petit format et créée par l’auteur de «Zaï zaï zaï zaï», «Moins qu’hier, plus que demain» est une BD qui se lit rapidement. Dessinée sobrement, cette création unicolore, n’est pas très joviale et le texte tranchant, parfois vulgaire ne fait qu’accentuer le malaise du lecteur.
La critique de la vie de couple est virulente. Les situations sont répétitives, mais les duos changent, les horaires aussi. La tension est palpable, car les personnages se détestent. Chaque histoire contient de nombreuses vannes, lancées par l’un ou l’autre des protagonistes. Ces jeunes ont du répondant. À la sixième case, la chute se veut percutante et parfois surprenante. Les 62 pages faites de disputes les plus diverses et de situations cocasses, relèvent la difficulté qu’éprouvent les hommes et les femmes à vivre ensemble aujourd’hui. De caractères opposés, les deux parties expriment leur lassitude du quotidien et leur besoin de liberté. Ce qui est étonnant avec cette œuvre, c’est que malgré les nombreuses critiques que l’on peut faire à son encontre, on a parfois un sourire en coin et l’envie de découvrir la suite. Les scénarios sont bons, les textes sont courts et la police de caractère est moderne. Il faut compter environ une trentaine de minutes pour parcourir le livre (un peu plus si vous vous attardez sur le graphisme). D’autres albums, à l’identique sont disponibles pour les amateurs du genre. L’éditeur Glénaaarg ! vous propose «Mauvaises Mines» et «Jean-Louis», eux aussi, irrévérencieux et rapidement parcourus.
Alain Barhu
- Fabcaro
- Album dirigé par Pierrick Starsky
- Glénaaarg !
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