Un album en noir & blanc avec l’expression : A suivre… en bas de la dernière case. Et une histoire à la Indiana Jones ou à la Corto Maltese, selon votre âge, avec un fond de personnage ayant existé et dont on peut voir une photo en page six. Ce personnage, Roman Von Ungern-Sternberg apparaît dans Corto Maltese en Sibérie du maître Hugo Pratt, rien d’étonnant donc à ce que son assistant Lele Vianello lui imagine une suite.
L’histoire commence par un prologue situé en Mongolie en 1920 sous l’égide de Rudyard Kipling. Un ‘général’ fait enterrer son trésor de guerre et établir une carte du lieu puis tue tous les ‘présents’. Ensuite, nous nous retrouvons dix ans plus tard au sud-est du Tibet, nous suivons une expédition qui s’arrête pour la nuit à l’entrée d’un passage où s’érodent des signes du sacré. Elle reprend sa route sous l’œil de ce qui ressemble au Yéti que les porteurs et guides prennent pour un esprit mauvais, l’un des explorateurs empêche même que l’animal soit tué ou blessé. C’est ainsi que cet homme se retrouvera dans un monastère dont les moines exigeront de lui qu’il parte à la recherche du trésor du ‘général’ du prologue. En route, il croisera des voleurs de grands chemins et délivrera une femme portant bandeau sur l’œil droit.
Un scénario plaisant mais sans surprises. C’est dans le droit fil du noir & blanc classique façon Pratt ou Munoz (José) que je me permettrai de rapprocher de l’expressionnisme allemand en le pimentant du noir & blanc des films des années 50, si vous voyez ce que je veux dire. Mais l’ensemble souffre pour moi d’une certaine lenteur pour cause de cases inutiles qui ralentissent l’action avec pour seul autre effet de montrer la virtuosité de l’auteur. Ne cherchez pas de morale à l’histoire, comme bien souvent dans ce genre de récit elle est supplantée par l’aventure et le cynisme. Et son absence est justifiée, allez donc relire la citation de Kipling en exergue.
Bonne lecture.
Mongolie
Scénario & dessins : Vianello
Editeur : Mosquito
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