Un sous-titre : et autres enquêtes du commissaire Montalbano et une illustration de couverture insipide à souhait. J’ajoute pour ma part une quatrième de couverture qui me semble en dire trop.
Le livre s’ouvre sur une communication du traducteur – Serge Quadruppani dont je vous ai déjà parlé – faite à l’occasion de journées d’études sur Andrea Camilleri. Mais avant, le sous-titre s’est en intérieur modifié en autres enquêtes du jeune Montalbano. Il s’agit d’un recueil de huit nouvelles et j’ai pioché trois carottes. La première La chambre n°2 repose sur une histoire d’adultère entre guillemets. La deuxième est le texte qui donne son titre au recueil et rapproche la Sicile des côtes libyennes par le biais de la Mafia. La troisième, et à mon humble avis la meilleure des trois, traite d’un cambrioleur singulier et conforte le commissaire dans ce que nous pensons de lui : c’est une bonne personne. Vous comprendrez je suppose que je n’en dise pas plus pour ne pas dévoiler trop ce qui est raconté… Je voudrais cependant insister sur le fait que, bien qu’il s’agisse des début de Montalbano – et grâce je pense à la traduction -, nous sommes déjà vraiment dans l’ambiance des Montalbano que nous avons appris à apprécier. Je parle de l’environnement immédiat au commissariat, à Vigata. Des habitudes du commissaire : manger, penser en permanence, utiliser au mieux le savoir-faire et les compétences des autres, écouter les autres. Je pense qu’il y a dans ces enquêtes une région vivante habitée par un personnage fictif qui l’a fait briller. Et l’un ne peut exister sans l’autre. On vous dit en quatrième de couverture que Montalbano est le « Maigret sicilien »… Je ne suis pas sûr que le rapprochement soit juste. Maigret c’est la bière et le pot-au-feu, Montalbano c’est whisky et friture de poisson ou pâtes fraîches, et surtout même si Maigret utilise ses adjoints je ne leur connais pas autant de caractéristiques que ceux de Montalbano… Nous sommes en hiver ou presque, la bonne saison pour aller faire un tour en bord de mer Méditerranée… Non ?
Bonne lecture.
Mort en pleine mer
Auteur : Andrea Camilleri
Editeur : Fleuve
Collection : Fleuve noir
Laisser un commentaire