Si par hasard vous n’étiez pas attiré par la couverture, ne vous inquiétez pas, cet effet brouillard, tache est entièrement voulu et renvoie bien au contenu… L’explication est en quatrième de couverture. Et, au cas où vous auriez repéré les accents sur le A de Nátt et sur le premier O de Jónasson, le bandeau rouge conforme votre intuition puisqu’il dit : Le prodige du polar islandais, La série aux 500 000 lecteurs. Depuis le succès d’Henning Mankell, les éditeurs s’évertuent à nous proposer une littérature policière exotique du nord. Et bien sûr vous avez le choix de vos auteurs préférés et vous faites le tri.
Là nous suivons le jeune policier Ari Thor. C’est sa troisième enquête et elle se situe entre les deux précédentes publiées chez le même éditeur et au Points, mais chacune peut se lire séparément.
A part la durée du jour et de la nuit et l’intensité du froid dans ces lointaines contrées, les enquêtes et les personnes ne sont guère différentes de celles de chez nous. Pardon, j’oubliais les cendres du volcan et les noms et prénoms des personnes. Ainsi nous avons un Òmar avec accent sur le o mais il ne m’étonnerait pas que le lecteur – comme moi – ne puisse un temps penser à d’autres Omar…
Le corps d’un homme défiguré a été retrouvé à Siglufjördur dans le nord de l’Islande où c’est l’été (on notera la présence de deux cartes – en début de volume – hélas dépourvues d’échelles). Comme Hlynur Isaksson qui aurait dû prendre l’enquête semble avoir des soucis, Tomas, le chef, confie l’affaire à Ari. Dans le même temps une jeune journaliste Isrun fait des pieds et des mains pour être chargée du sujet. Et, comme il se doit, le passé joue un rôle important…
Une dernière précision qui me semble importante : ce roman est traduit de la version anglaise, revue et corrigée par l’auteur lui-même et l’on peut supposer que les corrections ont visé à gommer, à atténuer ce qui était trop typiquement islandais…
Bonne lecture.
Nátt
Auteur : Ragnar Jónasson
Editeur : La Martinière
Laisser un commentaire