C’est une réédition bien sûr, mais elle est agréable à l’œil et je vous invite à toucher la couverture pour en tester la douceur. Ne faites pas la grimace ce n’est qu’un dessin. Il se trouve que ceux de l’histoire sont passionnants. D’ordinaire, je n’aime pas le fantastique, la fantasy, urbaine ou non, mais j’accepte d’en lire si c’est bien écrit. Là, après lecture de l’introduction où Gaiman dit avoir écrit vite, je craignais devoir m’infliger de la littérature bâclée… J’ai bien fait de passer outre cette impression. C’est d’une lisibilité soutenue par une traduction fine. On lit sans effort ce qui permet de goûter les insidieuses touches d’humour.

Richard Mayhew a quitté sa province où il s’ennuie, pour vivre et travailler à Londres (où il s’en…), il vivote avec maladresse. Mais le soir où Jessica, sa petite amie, et lui sont invités par son patron à elle, il ne trouve rien de mieux à faire, après avoir croisé une diseuse de bonne aventure qui lui a dit de se méfier des portes, que de porter secours à une jeune fille blessée qu’il emmène chez lui. Elle a fui le Londres d’en bas après avoir découvert l’assassinat de toute sa famille. Richard la raccompagnera en bas et devra vivre alors une série d’aventures avec les rats et les autres locaux. Nous suivons alors au rythme des découvertes de Richard, de ses incompréhensions d’un monde différent du sien. Et là, force est de constater que Gaiman a travaillé son récit, a cent fois sur le métier remis son ouvrage. Ça coule sans que l’on s’en rende compte, c’est difficile à lâcher, parce que les personnages ont assez d’épaisseur pour se rendre attachants ou détestables. Et c’est bourré de trouvailles astucieuses – voir citation. Le tout ne vous laissant que peu de répit. Avant de vous livrer la citation un conseil de lecture. Il me semble vous en avoir déjà parlé : The City and the City de China Miéville (Fleuve éditions) qui aborde aussi le thème de la ville sous/dans la ville… Citation : « Vraiment remarquable. Une maison par association, dont chaque pièce se situe en un lieu différent. Très imaginatif. Votre grand-père était un visionnaire, Porte. » Et ne venez pas me dire que vous n’avez pas penser à Escher….

Bonne lecture… d’une traite…

Neverwhere
Auteur : Neil Gaiman
Editeur : Au diable vauvert

www.audiable.com

Neverwhere
5.0Note Finale

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