Une couverture peu engageante à mon goût – mais l’on sait qu’ils sont tous dans la nature – et pour une histoire fort bien racontée qui méritait mieux…
On notera d’entrée qu’il s’agit d’un de ces romans du terroir qui dépassent amplement les frontières de la région dont ils parlent. Nous sommes en Auvergne du côté du Puy en Velay. Et l’histoire s’amorce en 1781 lorsque la mère supérieure d’un couvent de sœurs converses échange avec un bourgeois enrichi une jeune fille – Olympe – et son amie au pied bot, Anaïs, contre l’achat par le même bourgeois d’un domaine agricole. Le bourgeois est tanneur et possède une petite entreprise. Nous retrouvons ce petit monde en l’An II de la Terreur en 1793. Olympe a eu quatre enfants (deux filles et deux garçons). Au cours d’une chasse, son mari est tué par la charge d’une laie. Heureusement pour elle le citoyen officier de police accepte la déposition et signe le permis d’inhumer… Pour la veillée, Anaïs commet la bêtise de faire appel à un prêtre réfractaire… Et une des « mouches » du Comité révolutionnaire de la ville le voit entrer… et s’empresse d’alerter la Garde nationale… Je vous laisse le plaisir de découvrir la suite.
Attention, c’est le genre de roman difficile à lâcher. Même et peut-être surtout si l’on en imagine la fin. On veut savoir comment les personnages sympathiques s’en sortent. Comment une jeune femme montre aux hommes qu’elle est aussi capable qu’eux de réussir. Comment les humbles peuvent prendre leur revanche sur les parvenus. Et comprendre pourquoi l’instruction et l’information importent tant. C’est écrit avec une subtilité certaine qui s’offre quelques étincelles d’humour.
Bonne lecture.
Olympe
Auteur : Hubert de Maximy
Editeur : Presses de la cité
Collection : Terres de France
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