La couleur de l’illustration de couverture et celle – rose fuchsia – du M et du A que l’on devine ainsi que le regard de la jeune femme à qui on peut trouver un côté Lauren Bacall vous a permis de situer le milieu dans lequel se déroule l’action… Pour ce qui est de l’époque, l’information est précisée page 21, nous sommes en 1952. Il n’est plus nécessaire je pense de présenter l’auteur, il m’étonnerait que vous n’ayez pas lu au moins un de ses romans, mais si vous êtes amateur du genre polar/cinéma je vous conseille d’aller regarder aussi un autre auteur : Stuart Kaminski.
Imaginez que vous échappez au ‘Purgatoire’, vous soyez obligé de raconter, d’avouer vos méfaits, c’est ce qui arrive à Freddy Otash et vu le nombre de ses casquettes – ex-flic de la police de LA, indic, maître chanteur, proxénète et fournisseur de ragots pour le magazine Confidential – il y a dequoi bien remplir les 330 pages du roman. J’ajoute pour ‘peaufiner’ le personnage que celui-ci propose aux femmes sa carte de visite qui porte la mention : « Monsieur 23 centimètres ». Et l’on va croiser du beau monde : E. Taylor, J. Dean qui explique une astuce à propos du paquet de cigarettes ‘Pall Mall’, Nicolas Ray par exemple et bien sûr du monde pas joli-joli du genre maître chanteur avec photos compromettantes et un certain Caryll Chessman dont vous avez peut-être lu un des récits de prison.
C’est du Ellroy de bonne facture qui s’applique à raconter comme un voyou prétentieux et cynique comme son personnage peut le faire et se retrouver parfois à la limite de la parodie… Mais là je me suis demandé s’il n’y avait pas un effet de traduction – il est un instant question d’un hall d’entrée qui a les dimensions d’un terrain de football…. Conseil de lecture : malgré toute votre envie de savoir ce qui se passe, arrêtez-vous de lire par moments pour laisser le personnage et la violence faire une pause.
Bonne lecture.
Panique générale
Auteur : James Ellroy
Editeur : Rivages
Collection : Noir
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