Je me permettrai de trouver l’illustration en couverture/jaquette trop peu lisible et maladroite par rapport au roman qui me semble mériter beaucoup mieux. C’est un grand livre, ce qu’il raconte commence en 1873 et s’achève en 2073*, mais vous avez lu la quatrième de couverture et vous savez de quoi il retourne. Vous pourriez, sous le prétexte que la fin de l’histoire relève de la SF, refuser de lire et vous auriez tort car, si cette fin importe, ce qui compte c’est la façon dont on y parvient et dont elle s’inscrit dans notre monde. Il est bien sûr question d’une famille, celle de Béa – petite fille de Samson, chasseur de bisons – violentée, enceinte et mutique qui donne naissance à Paul qui engendrera Kay dont la petite fille s’appellera Moon et vivra (?) sur Mars. Et ces naissances accompagnent la lente disparition de la terre noyée sous les eaux – fonte des glaces et abondance d’orages. Paul et Kay vivent avec quelques autres marginaux dans une cité dans les arbres – imaginée par Paul – là où Katrina avait frappé… avant d’être embarqués dans le programme qui générera Moon… Et je constate que plus je vous raconte moins je vous dis. Dire que Béa souffre ne dit pas sa souffrance que vous ne pourrez percevoir qu’en lisant. Parler des interrogations de Moon quant à la maternité ne dit pas les angoisses qu’elles provoquent, vous ne saurez ses réponses qu’en lisant. Et peut-être qu’arrivé au bout de ces réponses vous vous poserez les questions que les personnages englués dans leur vie et la vie ne se posent pas vraiment : et au moins celles de savoir comment on a pu en arriver là…
Je vous laisse choisir votre citation au lieu de vous en imposer une et je vous conseille, pour ne pas gâter votre lecture, de ne pas emporter ce livre en vacances…
Bonne lecture.
* en fait et comme pour inscrire son texte dans une parenthèse, l’auteure le referme par un rappel à propos de Samson.
Parcourir la terre disparue
Auteure : Erin Swan
Editeur : Gallmeister
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