Avec un bandeau annonçant : Introduction de Pierre Assouline. « Venu pour six mois, il y est resté en tout une douzaine d’années. » c’est le début de l’introduction. Et pour moi qui apprécie Paris, ce petit livre paru en 1938 dit bien ce qu’est Paris… Ramuz arrive à Paris en 1902, en Vaudois pour qui cette ville est une capitale intellectuelle et non comme pour le provincial de Marseille ou Toulouse. La Capitale, il y vient en principe pour une thèse sur Maurice de Guérin qu’il abandonnera vite pour se mettre à écrire. En quatrième de couverture on peut lire : « C’est Paris lui-même qui m’a libéré de Paris. Il m’a appris dans sa propre langue à me servir (à essayer du moins de me servir) de ma propre langue. ». Et vous trouverez page 42 un passage intéressant sur les verres de lampe à pétrole… Et il ajoute plus loin : « Paris est une ville en alexandrins ». Mais je pense que s’il a bien perçu la ville c’est parce qu’il a su non seulement y vivre mais aussi l’observer. Lorsque vous en arriverez à la page 104, s’il vous plaît, ralentissez le rythme de votre lecture, marquez le pas et n’oubliez pas la date de publication de ce livre… Il y a en cette fin de chapitre V la description d’un Paris disparu, celle des villes modernes et une justification du Paris-norme qui sont d’une grande force. Et puis il y a « un ton » Ramuz, une musique d’auteur où, pour ma part, je ressens l’inquiétude humaine adoucie par l’écriture… mais je revendique un droit à l’erreur. Si vous avez le temps, comparez le Paris de Ramuz avec celui de Walter Benjamin…
Bonne lecture.
Paris (notes d’un Vaudois)
Auteur : C.F. Ramuz
Editeur : Zoé
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