Ce roman pose une question intéressante : Qu’est-ce qu’un artiste ? et y répond en quelque sorte en dressant le portrait du contre-exemple.
Un écrivain ayant eu un certain succès, mais ayant beaucoup de mal à retrouver l’inspiration initiale, rencontre Mette, une Danoise et riche héritière, qu’il épouse et qui lui donne une fille, Charlotte… Lasse de l’insuccès déprimant de son écrivain de mari, Mette rentre chez elle avec sa fille. Et l’écrivain s’exile à Bruxelles et s’installe dans la dégringolade de l’échec en se masquant la réalité et en acceptant ou refusant des travaux alimentaires… et en étant incapable de vivre une autre histoire d’amour. L’ennui pour lui c’est que même en ayant trouvé une étudiante pour le consoler de ses déboires amoureux il continue de s’ennuyer – on aura une pensée émue pour Charles Baudelaire qui ne portait pas la Belgique dans son cœur. On se dira donc que, pour le piètre héros écrivain de ce roman, être artiste relève plus d’une attitude, d’un comportement artiste que d’une capacité de créer, d’inventer. Mais s’il en est ainsi c’est simplement parce ce qu’il est incapable de créer et que cette impuissance, cette stérilité l’obsède… Cela va bien sûr au-delà de la simple et célèbre angoisse devant la page blanche. Le personnage de Mette – en totale opposition – est lui tout en lucidité et pragmatisme.
C’est écrit dans un style un peu sec et sans trop de poésie – alors que le héros se veut poète – et le livre se lit assez rapidement sans déplaisir.
Bonne lecture.
Perdre le nord
Auteur : Basile Panurgias
Editeur : Héloïse d’Ormesson
www.editions-heloisedormesson.com
Laisser un commentaire