Ne riez pas, mais je viens de lire pour vous le chroniquer mon premier Amélie Nothomb. Pourquoi seulement maintenant alors qu’elle publie son 23ème roman ? Pour au moins deux raisons simples. La première est que je me refuse systématiquement à suivre les engouements populaires ou les conseils des critiques dithyrambiques. La deuxième est que chaque année vers la même époque il faut subir la vague éditoriale des nouveautés et les choix parfois très parisiens des maisons d’édition.
Pétronille est une convigne-prol-écrivain, une petite camarade d’Amélie. Après nous avoir expliqué pourquoi il est bon de se saouler au champagne, Amélie se cherche une compagne de beuverie et, lors d’une séance de dédicaces, rencontre une de ses correspondantes qu’elle choisit comme « convigne » (pendant de copain) et les voilà parties. D’aventure en aventure (dégustation de champagne dans un grand hôtel parisien, passage aux sports d’hiver, virée à Londres, réveillon en banlieue chez les parents prolétaires de Pétronille, cohabitation…) les deux « amies » se saoulent méthodiquement avec ce qui se fait de mieux rayon champagne. On peut au moins en déduire que le métier d’écrivain rapporte. On pense aussi aux auteurs de romans policiers ou d’espionnage qui faisaient boire à leur héros en exclusivité des boissons de marque en espérant en recevoir une caisse offerte par la marque. Pendant que la jeune poursuit une carrière d’écrivain au succès grandissant, celle d’Amélie se conforte. Bien évidemment c’est bien écrit, cela se lit avec une sorte de jubilation et l’on passe un bon moment en compagnie d’Amélie et de Pétronille… Je me permettrai de trouver la fin un peu rapide et quelque peu décevante. Vous devrez juger par vous-même. Et je vous livre une courte citation qui conclue un passage subtil (page 41) : « Comme quoi de nos jours le manque de cuistrerie passe pour du vol délibéré. ».
Bonne lecture…
Pétronille
Auteur : Amélie Nothomb
Editeur : Albin Michel
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