Vous remarquerez combien le nom de l’auteur-adaptateur-dessinateur-coloriste est écrit en tout petit sur la couverture. Ensuite peut-être vous demanderez-vous comme moi quel est le titre anglais du roman de cette chère Agatha adapté ici : Murder Party Nasse House ou Dead man’s Folly.
J’ai d’abord été surpris par le dessin – c’est ce que l’on voit d’abord dans une BD, non ? Des personnages qui n’ont pas de paupière, regardez bien la première planche, c’est étrange. Et des personnages aux proportions particulières… Un vieux prof de dessin m’avait enseigné qu’un corps comptait huit têtes, le quota doit être dépassé… Arrivé à la dernière case de cette planche je n’ai pas trouvé de justification à la silhouette tout en noir et à l’œil furibond de la douairière invitant Poirot, un Hercule qui ne sait pas dans quelle main tenir sa canne. Maintenant que vous avez noté ces détails, peut-être y ferez-vous moins attention dans la suite de votre lecture. Tatillon comme je suis, je me suis demandé pourquoi adapter en BD – l’art de l’image figée – une histoire déjà statique basée sur l’observation d’un seul. Au cinéma, le mouvement peut donner l’idée d’action mais en BD… Et comme nous voyons les mêmes choses que Poirot – censées être en mouvement pour lui mais figées pour nous – c’est supportable quand il y a des personnages nombreux mais quand il s’agit de scènes à deux cela donne une étrange impression de vacuité.
Mais il s’agit de la neuvième adaptation d’un Poirot cela doit donc plaire… Est-ce parce que c’est plus facile à lire qu’un roman ? Parce qu’il y a des images ? Je ne me hasarderai pas à donner une réponse. Je vous laisse avec votre conscience…
Pendant que j’y pense, ne cherchez pas dans l’album la séquence de couverture de Poirot jouant aux quilles, elle n’est pas de la fête et surtout il me semble que les Anglais préfèrent le croquet…
Bonne lecture.
Poirot joue le jeu
De : Marek
Editeur : Paquet
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