Alors qu’il se rendait à son travail le matin tôt, en passant par une route départementale à travers bois, cet ouvrier, père de famille sans histoires, a renversé un homme, ou plutôt, un homme s’est retrouvé propulsé sur son pare-brise. Scrupuleux, l’automobiliste avise la police de cet accident.
Si au départ, on a pu penser qu’il s’agissait d’un banal accident de la route, il s’est rapidement avéré que le corps avait été criblé de balles avant d’atterrir sur le pare-brise.
C’est donc la jeune commandante Mélanie Legac et son nouveau co-équipier Joseph Schneider, la soixantaine bien tapée, qui sont en charge de l’enquête. Après les premières constatations sur place, le corps est emmené par un véhicule des pompes funèbres pour être conduit à l’Institut Médico-Légal. Le fourgon est braqué par deux personnes cagoulées et le corps est enlevé.
S’agissant d’un homme africain d’âge mûr dont l’identité est inconnue, l’enquête s’avère d’ores et déjà compliquée. Le seul détail que les policiers ont retenu, c’est le tatouage particulier sur l’avant-bras de la victime, ainsi que des traces de piqûres qui pourraient orienter l’enquête sur la piste de trafiquants de drogue.
Le commandant Schneider cherche des indices du côté des réfugiés et tombe sur un migrant ayant le même tatouage. Il s’avère qu’il s’agit d’Abdelkarim, le frère de Moussa, l’homme assassiné.
Les révélations d’Abdelkarim vont orienter l’enquête sur une piste un peu particulière.
En effet, Schneider apprend qu’un rabatteur se charge de proposer à certains migrants de gagner un peu d’argent en offrant leurs services d’amant pour des couples en mal de sensations. Il n’est pas difficile de mettre la main sur le rabatteur et de remonter la piste du couple ayant utilisé les services de Moussa le soir de sa disparition. Ce sont des notables, mais ils n’ont rien à voir avec sa disparition. Par contre, ils ont remarqué qu’un van de couleur claire avait stoppé en haut de la rue lorsque Moussa est parti et qu’ils l’ont fait monter de force dans le véhicule.
Le tandem Legac-Schneider s’annonçait mal en raison de la différence d’âge et des préjugés de la commandante, jusqu’à ce qu’elle s’aperçoive rapidement que Schneider avait des atouts dans sa manche et qu’ils pouvaient être très complémentaire.
La piste du candaulisme va être abandonnée car derrière ce meurtre se cache une toute autre vérité qui fait peur.
Un thriller noir dont le sujet est malheureusement trop souvent d’actualité. Les héros sont savamment utilisés pour compenser ces dérives sociétales et extrémistes. Etonnamment, différentes pistes sont suivies et au final, ce sont des dérives différentes les unes des autres qui se sont entrecroisées. Un roman passionnant, difficile à lâcher.
Pour le bien de tous
Auteur : Laurent Scalese
Editeur : Belfond
Laisser un commentaire