Une couverture pleine de vie digne, comme ce roman, de donner de l’envie de vivre. De nous emporter loin des sinistroses et des pessimistes.
Imaginez un SDF sur le point d’être battu à mort et sauvé in extremis par un autre SDF. Une de ces amitiés silencieuses s’établit entre les deux hommes au fil des kilomètres marchés de concert. Le vieux est un taiseux qui ne dit même pas son nom. Le jeune s’appelle Titi et a été rejeté par ses parents, il surnomme le vieux Savate. Ils s’arrêtent à Aigues-Mortes et cherchent à s’occuper pour se nourrir. Après une séquence honteuse dans une boulangerie, ils rencontrent Pacôme, un photographe qui leur propose de les loger pour la nuit au moins. Marcellin, un des clients de la boulangerie qui a pris fait et cause pour les SDF, s’intéresse à leur sort. Savate parle avec Lenny, un jeune garçon, et lui montre les acrobaties qu’il sait faire et les lui apprend en cachette. Gaëlle, la mère de Lenny, s’inquiète de ses mauvais résultats scolaires. Garance, la nièce de Marcellin, tombe amoureuse. Savate qui développe un puissant complexe de culpabilité est sur le point de repartir.
Je ne vous ai volontairement livré qu’une surface des choses de ce roman. Il cherche en fait à changer notre façon habituelle de voir et de penser. A nous éloigner de nos classements figés sur des critères plus protecteurs que réalistes. Et d’ailleurs qui sommes-nous pour nous permettre de juger les autres ? Pour les condamner ? Que savons-nous de leur vie ?
Bien sûr l’histoire se termine bien, mais il ne pouvait en être autrement. Nous sommes comme les enfants qui aiment se faire peur parce qu’ils sont dans le confort et le savent.
Bonne lecture.
Pour le sourire de Lenny
Auteure : Dany Rousson
Editeur : Presses de la cité
Collection : Terres de France
Laisser un commentaire