Couverture monochrome un peu tristounette et surtout un titre bicolore en blanc et noir où le noir plus dense accentue ‘du monde’ pendant que le blanc faible gomme ‘l’art’. Le sous-titre en blanc :7 rencontres autour de la créativité et en noir le nom des personnes rencontrées (quatre hommes et trois femmes, des générations différentes et à mon sens des arts oubliés – danse, peinture)… Pour justifier ce qui va suivre je suis allé chercher ma citation dans la première phrase de la conclusion : « Chaque chapitre de ce livre a été écrit à l’encre de l’admiration et de la considération. » Le quatrième mot de la première phrase de l’introduction est « Je ». Et je crois pouvoir faire remarquer à l’auteure que ‘l’inaccessible étoile’ dont elle parle ne guidait pas Brel mais le personnage de Don Quichotte dans la version française de ‘Man of La Mancha’ qu’il adapta en 1968… Je suis pour ma part très surpris qu’un livre d’entretiens-rencontres avec des artistes ait, d’une part, la prétention de réduire l’art et la créativité à sept points de vue et, d’autre part, se présente plus comme des résumés-analyses-exercices d’admiration de la part de l’auteure que comme une réflexion-analyse sur ce que disent les rencontrés… J’ai laissé passer Barbara Pravi dont il est dit « la liberté est tellement intensément incarnées qu’elle en devient contagieuse. » (c’est moi qui souligne) pour commencer à m’inquiéter avec Abd Al Malik… L’auteure consacre dix-neuf pages à l’artiste et sur ces pages seules 42 lignes en italiques relèvent de la citation… le reste commente et présente ce qu’elle pense. Pour Guillaume Canet, vingt pages et quarante lignes… Pour Juliette Fievet dix-neuf lignes, l’entretien a dû être d’une rare brièveté pour n’alimenter que dix-huit pages. Là j’ai cessé de jouer les comptables et il m’est venu à l’esprit une vieille chanson de Guy Béart (qu’il interpréta avec Jeanne Moreau) : Parlez-moi d’moi (y’qu’ça qui m’intéresse)… Et je me suis dit que l’auteure avait dû être bien contente de trouver-rencontrer des personnes aussi intéressantes et surtout aux idées si proches des siennes.
Bonne lecture.
Pour tout l’art du monde
Auteure : Saphia Wesphael
Editeur : Robert Laffont
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