PS VR: le jeu comme si vous y étiez…

Il  m’a été possible de pouvoir testé le PS VR, nouveau casque de réalité virtuelle made by Sony pur sa PS4 lors du Geneva Gaming Convention vendredi 7 octobre. Confort, jeux testés, sensation d’immersion, voici le récit d’une heure de découverte de la réalité virtuelle.

Quelques petits détails qui ont pourtant leur importance pour l’article à suivre: je suis porteur de lunettes et ma dernière expérience de VR doit dater d’environ 1995, autant dire que je suis un néophyte dans ce sujet car je n’ai jamais essayé ni HTC Vive, ni Oculus Rift, 2 casques de réalité virtuels concurrents, même si bien plus cher (et uniquement sur PC). Même si le Playstation VR est relativement peu cher (comptez quand même entre 450 et 470.- selon où vous comptez vous achetez le casque qui sortira le 13 octobre chez nous), il faudra rajouter un peu de sous (environ 70.-) pour une playstation camera, indispensable au bon fonctionnement de la réalité virtuelle. Si vous voulez encore améliorer l’immersion dans certains jeux, vous pouvez ressortir vos vieux PS Move des tiroirs (oui oui, ceux de la PS3), car ils fonctionnent aussi avec le PS VR et permettront de simuler vos mains. Si vous n’en avez pas encore, vous en trouverez sans aucun soucis pour une dizaine de francs chez n’importe quel revendeur d’occasion.

Premières impressions: confort général de la bête

Dès que le casque est placé sur la tête, on se rend compte à quel point il est bien conçu. Il est équipé de mousse sur sa partie frontale et arrière, ce qui permet de le serrer afin qu’il tienne bien, sans que cela ne soit douloureux. Une petite molette permet de faire les derniers ajustements en terme de serrage. La partie munie des écrans peut aussi être avancée plus ou moins proche du visage pour pouvoir accommoder tous types de visage. Même avec les lunettes, aucun soucis. Seul petit bémol dans mon cas, il restait un peu d’espace au niveau des pommettes, mais une fois le casque allumé, on oublie totalement ceci.

L’écran s’allume et là… un petit poil de déception, mais avec énormément de plaisir très rapidement…

C’est un peu la déception (même si c’est logique), on ne se retrouve pas avec un écran full HD devant les yeux, ça alliase un peu, l’écran d’accueil de la PS4 est un poil flou. Par contre, après le lancement du premier jeu, on oublie instantanément les graphismes et on se retrouve projeter directement dans le jeu. Immersion totale garantie…

Durant mon heure de test, j’ai pu tester 3 différents jeux:

• Playstation VR Worlds, une compilation de 5 différents jeux / expériences auquel j’ai pu me tester à 4 d’entre elles.
  • Ocean Descent, dans lequel on descend dans une cage au fond de la mer. Expérience plus que jeu, vu que l’on peut juste observer ce qu’il se passe à 360° sans bouger ni faire quoi que ce soit. Bon début dans la VR, scène magnifique, on croise des rayes manta de 3-4 mètres d’envergure, ainsi qu’un requin, frissons garantis. Cette expérience prouve aussi à quel point marche bien le 3D Audio. On entend vraiment quelque chose venir de derrière nous, ce qui nous force à nous retourner. Une bonne manière de forcer le joueur à regarder derrière soi.
  • Danger Ball, un jeu type pong en 3D où notre tête fait bouger la raquette. Un peu difficile au début, mais une fois qu’on s’y fait, on s’amuse assez bien.
  • VR Luge, un jeu de luge de rue. Après quelques minutes dans ce jeu, on se rend compte déjà à quel point la réalité virtuelle joue des tours à notre cerveau. Une petite bosse, on s’envole sur la luge et hop, on se sent véritablement s’envoler…
  • The London Heist, un jeu où on participe à un braquage de banque. La démo prenait place alors que l’on s’enfuyait à bord d’une voiture. Dans cette expérience, Playstation Move obligatoire car on va devoir allumer tout ce qui passe devant nous (et qui nous attaque au lance roquette par la même occasion). De nouveau, grand sentiment d’immersion alors que tout explose autour de nous. L’utilisation des Moves est super bien retranscrite, j’ai passé pas mal de temps à observer mes mains virtuelles et à les retourner, la sensation de réalité est bien là.

• Kitchen: la petite démo de Resident Evil 7 qui démontre à quel point l’immersion peut aussi être un grand atout pour les jeux d’horreur et tout ce qui a lien au malaise aussi. Pas ma tasse de thé, mais j’ai quand même été impressionné par la qualité de l’écriture de la démo.

• Battlezone. Ce dernier est un jeu de tank relativement basique. On doit détruire d’autres véhicules, tanks, avions, tourelles dans des environnements très colorés et peu fouillé d’un point de vue graphiques. Par contre, l’immersion et les sentiments de bataille sont bien là. Moi qui n’ai pas du tout le mal des transports ou le mal de mer, je dois dire que se battre dans un tank tout en straffant a pu me rendre un ch’tit poil malade, plutôt inconfortable je dois dire. Mais l’expérience est quand même hyper plaisante, j’ai peut-être trop voulu en faire trop rapidement, sans laisser trop de temps à mon corps pour s’adapter.

• Eve Valkyrie. Et pour finir, ce que je considère comme le blockbuster de la sortie, Eve Valkyrie, des islandais de CCP studios. Un jeu multijoueur, multiplateforme (avec Oculus Rift et HTC Vive) de combat spatial. Autant dire le rêve de beaucoup de joueurs. Le tout dans une immersion totale. Franchement, le jeu est génial, avec des sensations de jeux super cools, même si comme d’habitude, tout le monde ne trouvera peut-être pas le jeu confortable par rapport aux sentiments de mal des transports et autres.

En gros, j’ai passé une super heure en compagnie du Playstation VR et j’ai été un peu déçu que ça ne dure pas plus longtemps. Les sensations d’immersion sont indescriptibles et je conseille aux intéressés de quand même allé tester la bête avant de l’acheter (il vous suffit de vous inscrire ici pour trouver un endroit et une date pour le slot de 30min qui vous sera attribué http://trypsvr.com/fr-ch).

De mon côté, même si je partais avec des a priori négatifs, j’ai été conquis par les qualités techniques et d’immersion du casque de réalité virtuelle. La seule chose qui me retient encore un tant soit peu par rapport à l’achat est le manque de « vrais » jeux. Même si une 50aine de softwares sont prévus d’ici la fin de l’année, ce qui en fait un line-up solide, j’ai l’impression qu’il s’agit plus de courtes expériences ou de démonstrations techniques de quelques heures, mis à part 2-3 exceptions telles que Eve Valkyrie ou encore Driveclub VR. J’espère réellement que cela va se développer rapidement, car l’outil est extrêmement prometteur.