Belle couverture, à mon sens en rapport subtil avec le roman. C’est un bon livre de vacances qui vous permettra, selon la vieille expression consacrée, de ne pas bronzer idiot. Cela ne veut pas dire que la réflexion qu’il induit est pénible, bien au contraire. Nous sommes je crois dans un de ces livres qui, en disant simplement la vie, incitent à y réfléchir. Lisez attentivement les cinq premières pages et vous comprendrez. Elles présentent le domaine de la famille Dunbar celle dont il sera question, elles en disent la Nature.

Dans les pages qui suivent c’est la famille qui est présentée en commençant par le plus jeune de ses membres Miss Hattie, 12 ans… Les autres sont Arlis, 20 ans, fille de Matthew, le père qui avec ses trois frères – dont un marié à Connie – cultive la terre. Nous sommes en 1930 dans le Tennessee et, comme chacun sait, la grande dépression de 1929 a entraîné des grands travaux – sous l’appellation générique de New Deal – dont ceux de la Tennessee Valley Authority qui construit des barrages sur le fleuve pour améliorer la productivité des cultures. Et cette administration achète les terres en vue de les inonder. L’arrivée de cette ‘modernité’ va bousculer lentement la ‘famille’.

Je ne vous dirai pas la fin de l’histoire mais vous pouvez aisément la deviner. Je dirai même que l’auteur nous aide à la percevoir. Ce qui compte c’est le changement. De ‘Nature’ le domaine Dunbar devient autre, de solitaire et solidaire – entraide avec ses voisins – il devient social…Il entre enfin dans son siècle.

Attention, citation peut-être un peu longue. C’est Arlis qui s’adresse à Miss Hattie qui vient de lui annoncer à mots couverts qu’elle est pubère et ne veut rien avoir affaire avec les garçons : « Un jour viendra où tu auras envie, dit-elle. Peut-être pas maintenant ; pas avant un certain temps ; mais plus tard tu auras des envies comme tu n’en as encore jamais eu. C’est pourquoi tu dois comprendre toutes ces choses, comprendre que la femme est différente de l’homme, qu’elle ne peut pas être insouciante de la même manière qu’un homme ; elle doit penser à … ».

Bonne lecture.

Quand le fleuve gronde
Auteur : Borden Deal
Editeur : Belfond
Collection : Vintage

www.belfond.fr

Quand le fleuve gronde
5.0Note Finale

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