Avec une illustration de couverture dans le droit fil de l’histoire et non seulement pour ce qui est du sujet mais aussi pour son traitement. Mais j’avoue d’abord que pour ce qui est de certains auteurs je ne me pose pas de question préalable, je fonce dans la lecture et je réfléchis ensuite. Westlake est de ceux-là. Là j’ai foncé d’une traite jusqu’à la page 36 et je me suis arrêté. Pourquoi ? Simplement parce qu’une séquence de Pulp Fiction m’est revenue en mémoire – sans lien avec l’histoire – celle du coup de feu dans la voiture. Alors je suis allé regarder la date de parution du Westlake : 1969…
Le roman raconte les déboires de Chester dit Chet, un chauffeur de taxi new-yorkais qui reçoit en pourboire pour une course un tuyau dans une course à venir et qui gagne ainsi près de 1000 $. Et qui, quand il va chercher son pactole trouve son bookmaker assassiné…Il téléphone à la police qui le croit. Et il est agressé par une bande, puis par Abigail, dite Abbie, la sœur du bookmaker mort, par la police, par une autre bande. Il s’associe avec la sœur du mort, on lui tire dessus… Abbie et Chet font équipe et sont poursuivis par les deux bandes de malfrats.
En cours de lecture j’ai imaginé Chet en Buster Keaton et Abbie en Shirley Mac Laine… puis j’ai reconnu le George Raft de Certains l’aiment chaud dans un des chefs de bande. Le film de Billy Wilder date de 1959… et le roman se caractérise par un humour remarquable. Oh ! Vous n’allez pas rire aux éclats mais sourire au moins chaque fois que Chet réfléchit à ce que Robert Mitchum ferait s’il était à sa place… Tous les ingrédients d’un bon film sont là : course poursuite, poursuite dans les escaliers de secours et sur les toits, bagarre sur un toit de wagon de chemin de fer et même un final à la Agatha Christie… C’est maîtrisé avec une élégance raffinée et cela devrait vous garantir quelques lectures au soleil des vacances…
Bonne lecture.
Qui gagne perd
Auteur : Donald Westlake
Editeur : Rivages
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