Une couverture réussie, à la fois discrète et tirant l’œil, et, je dirai, à l’image du livre. La lecture de la quatrième de couverture vous donnera une des clés des récits qui le composent mais pas ce qui en fait l’essentiel. Conseil : lisez attentivement la citation de Sénèque qui précède le prologue, laissez infuser puis entamez la lecture.
Vous trouverez deux choses en lisant. D’abord, le talent de l’autrice à adapter son style – sa langue – aux époques et aux pays évoqués. Je vous avouerai avoir vivement apprécié le ‘chapitre’ intitulé Amsterdam. Et le constant respect de l’idée de départ au travers d’un éventail de relations entre les êtres. Tous les personnages ont une importance dans les récits où ils agissent mais leur densité, leur présence leur confèrent une force qui les dépasse.
Conseil : lisez lentement, ce que vous avez lu reste en mémoire de manière floue et revient au chapitre suivant. Vous lisez dans les pas de l’autrice et vous prenez avec elle la mesure de ce que dit Sénèque. Enfin, n’oubliez pas de lire les remerciements et surtout leur dernière ligne au cas où jusque-là vous ne vous seriez pas rendu compte de ce que c’est qu’écrire. Vous trouver une citation ne fut pas facile. Point de formule lapidaire, les phrases s’enchaînent, chacune porteuse de sens. Alors j’ai tranché : « Je vous écris, mon frère, bien que vous soyez mort depuis fort longtemps : à nul autre que vous je pourrais en effet conter ce qui agite mon cœur au point de le troubler comme l’eau d’une pauvre flaque. ».
Bonne lecture.
Qui tu aimes jamais ne perdras
Auteure : Nathalie Bauer
Editeur : Philippe Rey
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