Présenté comme une exclusivité Wii U en son temps, Rayman Legends doit être une des exclus que l’on retrouve sur pratiquement toutes les plateformes. Sur Wii U, PS3, Xbox 360, PS Vita, PC, puis PS4 et Xbox One. C’est maintenant au tour de la Switch de voir sa version débarquer. Sorti la première fois il y a 4 ans en 2013, Rayman Legends avait enchanté les amateurs de plateformes avec un jeu resplendissant autant graphiquement que créativement. En 2017, Rayman Legends n’a pas pris une ride et c’est un vrai plaisir à découvrir ou redécouvrir.
L’histoire n’est vraiment pas très importante dans le jeu. C’est le gameplay et le fun qui priment, l’histoire ensuite. Rayman et Globox se reposent paisiblement, mais les cauchemars envahissent le pays des rêves et kidnappent les ptiz’êtres. Rayman doit aller les libérer et sauver le monde des rêves.
Rayman Legends, c’est un gameplay rapide, fluide qui s’apparente presque à une partition de musique. Chaque niveau est brillamment étudié et concocté pour être le plus unique possible et offrir des choses nouvelles. Il y a un grand nombre d’idées originales pour varier les gameplays. Jamais frustrant, Rayman Legends n’est pas très difficile, car il intègre un système de checkpoints très rapprochés. Il est très rare de refaire un long bout de niveau plusieurs fois. Il y a très souvent un checkpoint placé après un passage difficile. Il n’y a pas de système de vie non plus, ni de game over, pour ceux qui pensent que Nintendo a tout inventé avec Mario Odyssey.
Pour ce qui est du contenu, on retrouve tout le contenu des versions précédentes avec plus de 100 niveaux disponibles. Il y avait 700 ptiz’êtres à sauver dans la version de base. Aujourd’hui, ce sont 826 qu’il faut sauver. Bon, on peut finir le jeu avec un peu moins de 300, mais si on veut tout faire, il y a du boulot. L’aventure principale est divisée en 5 mondes d’environ 10 niveaux chacun. Alors c’est assez court. On voit le générique en quelques heures, mais le jeu n’est pas fini pour autant, loin de là. Ensuite il y a les niveaux supplémentaires provenant de Rayman Origins qui sont composés de 5 mondes de 8 niveaux chaque. Ce sont 40 niveaux supplémentaires. Il y a le monde spécial si vous sauvez 400 ptiz’êtres. C’est un monde dans lequel on rejoue les niveaux musicaux, mais en version 8-bit comme ils appellent ça. En gros, ils ont ajouté des filtres graphiques vintages et remixé la musique. Il y a toujours le Kung foot. Il y a moyen de jouer seul ou à plusieurs et de faire des tournois. Et la nouveauté pour les amateurs d’écrans tactiles, il y a Murphy’s Touch qui permet de jouer à 14 niveaux avec l’écran tactile de la Switch au lieu des commandes traditionnel. Et finalement, Rayman Legends Definitive Edition propose un système compétitif online avec des compétitions hebdomadaires et quotidiennes. A tout ça, on ajoute débloquer tous les héros du jeu et choper l’or à tous les niveaux. Moralité, il y a de quoi faire.
Graphiquement, même 4 ans après sa sortie, Rayman Legends est toujours aussi beau et n’a pas pris une ride. Il est toujours aussi magnifique. L’UbiArt framework est un outil qui permet de faire de grande chose et avec des artistes comme on trouve chez Ubisoft et Michel Ancel aux commandes, c’est du pur bonheur. C’est coloré, rythmé, super bien animé et en plus il y a un genre de symbiose avec la musiques et les sons dans le jeu. D’ailleurs les niveaux musicaux sont tout bonnement une leçon de level design. Ce sont les tableaux les plus originaux du jeu et sans doute les meilleures. Rayman Legends est hyper varié au niveau des environnements. Chaque monde et même chaque tableau est différent. Chacun a son style original dans un thème du monde. Forêt, marrais, châteaux, désert, mais aussi monde dessert, conduits de ventilation, dojo, etc., etc. Chaque tableau est une découverte et son plus beaux les uns que les autres.
Le gameplay est toujours aussi fun. Faut se faire à la physique un peu spéciale du jeu et après c’est que du plaisir. Alors oui, le personnage est un peu lourd et lent à partir. Les sauts sont très flottants. Avec le bouton de course appuyé, c’est le contraire, Rayman est hyper réactif. On dirait qu’il est sur une patinoire avec l’inertie qu’il a. Il n’y a pas de demi-mesure. Bon, souvent le rythme du jeu est élevé et il faut courir. Faut juste savoir regarder un peu d’avance ce qui arrive. Alors comme dans les autres Rayman, le héros peut sauter, planer, taper ou courir sur les murs. Ces habilités étaient gagnées dans Origins et proposaient un nouveau style de gameplay pour chaque pouvoir obtenu. Dans Legends, on a directement tous les pouvoirs, pas besoin de tout regagner comme dans la plupart des suites. Du coup les mondes et le level design des niveaux ne sont pas construits autour des aptitudes de Rayman. Ils se sont donc libérés de cela afin de créer des niveaux sans contrainte pour concrétiser leur vision. Du coup, ils ont dû recourir à plus d’imagination et d’astuce pour renouveler le gameplay sans cesse tout au long du jeu. Et ils ont trouvé pas mal d’idées originales et fun que seul Ubisoft a le secret. Je vous les laisse découvrir.
La Switch est une console polyvalente. Du coup, elle est supposée fonctionner de manière similaire en mode nomade qu’en mode TV. C’est la raison pour laquelle Rayman Legends sur Switch est basé sur les versions Xbox et Playstation et non Wii U. Ça veut dire que les tableaux avec Murphy qui se jouaient avec l’écran tactile sur Wii U et PS Vita se contrôle avec le bouton A sur Switch. Certains trouveront ça dommage de ne pas utiliser le tactile quand on peut le faire, mais personnellement si je trouvais le gameplay tactile chouette, le fait de passer des boutons au tactile continuellement dans un niveau me saoulait un peu. Là, au moins, on ne change pas de modalité toutes les 2 secondes. Mais pas de panique. Le tactile n’a pas complétement disparu. Les niveaux Murphy’s Touch permettent de jouer comme sur Wii U en mode nomade. Ce sont 14 niveaux spécialement pour le tactile. Les tickets à gratter profitent aussi du tactile et ça c’est tellement chouette. C’est bien que Ubisoft y ait pensé.
Pour ce qui est des modes multi, en local ou online, Rayman Legends propose diverses activités. Il y a le Kung Foot qui se joue bien à plusieurs avec possibilité de faire des tournois. Mais il y a surtout le mode challenges qui propose de faire des niveaux chronométrés. Par exemple d’attraper 250 lums le plus rapidement possible. Ensuite on peut comparer son score avec celui des joueurs du monde entiers. Pour rendre le jeu plus intéressant, il y a un système de confrontation. Chaque niveau propose 5 fantômes qui concourront avec nous. Cela permet de se positionner et s’améliorer, mais ça charge l’écran et la lisibilité devient plus complexe, surtout sur l’écran de la Switch. On confond son héros avec les fantômes et ça induit en erreur. Heureusement, on peut enlever les fantômes dans les options. Très compétitif, on peut retenter le même challenge autant de fois que l’on veut pour essayer d’être le meilleur de ses amis ou du monde. On peut aussi jouer au jeu à 4 en local. C’est très convivial et fun tout en étant un vrai chaos.
Rayman Legends Definitive Edition est un excellent jeu de plateforme 2D. Si vous n’y avez pas encore joué, foncez. C’est une vraie bombe ce jeu. Que ce soit au niveau de ses graphismes magnifiques et variés, de son humour absurde, de l’excellent level design ou encore la trame sonore, Rayman Legends est encore impressionnant 4 ans après. Pour ceux l’ayant déjà fait, je dois avouer qu’il n’y a pas grand-chose de neuf, mise à part le côté multi compétitif et coopératif. N’empêche, je n’avais pas rejoué au jeu depuis des années et le plaisir à le retrouver était là. J’avais oublié beaucoup d’éléments du jeu que ce soit au niveau des différents environnements ou des différents types de gameplay et des idées farfelues que l’on retrouve uniquement dans les jeux Ubisoft. Quand on parle de la patte Ubi, Rayman Legends est un parfait exemple. Un jeu à la fois beau, bien réalisé, complet et surtout fun à jouer. Et pouvoir faire quelques niveaux dans le train ou tranquille dans son canapé, c’est juste la classe.
Les plus :
- Toujours aussi beaux
- Fun et plaisant à jouer seul ou à plusieurs
- La créativité d’Ubisoft et de Michel Ancel
- Plus de 100 tableaux
- Les stages musicaux
- D’avoir rajouté des tableaux utilisant le tactile
Les moins :
- L’aventure principale assez vite bouclée
- Les chargements entre les niveaux
- Les nombreux fantômes dans les challenges (enlevable)
- Lisibilité difficile avec beaucoup de chose sur l’écran de la Switch
Éditeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft
Date de sortie : 12 septembre 2017
Plateforme : Nintendo Switch
Genre : Plateforme 2D
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