Une très belle couverture, à mon humble avis. Et un titre qui intrigue… Comme il est expliqué au début du roman je n’ai aucun problème à vous l’expliquer. Ce terme est la contraction de deux mots : Retour d’Expédition… Et l’on vous dit en quatrième de couverture que Vincent Crouzet a longtemps appartenu à l’univers du renseignement.
Le renseignement ou l’information, vous le savez, est ce qu’il y a de plus précieux, de fondamental dans les guerres qui se livrent aujourd’hui en permanence (économiques, industrielles, militaires). Dans ce roman, Laure de Beaugency – Agent du Service Action de la DGSE – est militairement exfiltrée et elle a perdu son coéquipier. Blessée et traumatisée elle est incapable de faire son rapport. Son chef lui confie alors la responsabilité de la sécurité de la station d’écoutes et d’interceptions électroniques de la DGSE située sur le plateau d’Albion en Provence. Mais c’est une mission à haut risque… Dans le même temps, en Iran, une jeune religieuse est arrêtée. En mêlant les époques et les pays – selon moi, vous avez le choix : ou vous faites très attention aux informations concernant le passage que vous lisez pour le replacer dans la trame de l’histoire racontée ou vous vous contentez de lire en suivant, sans vous préoccuper d’une chronologie, c’est bien écrit et bien « monté » comme on dit au cinéma – l’auteur dresse un noir portrait de notre monde. Et, pour ce qui me concerne, cela a réveillé une vieille question. Celle de la description, de la présentation de la violence. D’abord sa légitimité : pour obtenir des renseignements, des « soldats » n’hésitent pas à mutiler une petite fille. Puis sa version « torture », toujours en quête de renseignements. C’est « trop » réaliste.
Bonne lecture…
Retex
Auteur : Vincent Crouzet
Editeur : Le Passeur
Collection : Rives noires
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