La nouvelle exclusivité PS5 nous fait atterrir sur une planète mystérieuse et angoissante. Jeu arcade d’horreur psychologique et de science-fiction à la 3ème personne avec de l’action frénétique et hyper rapide façon shmup bien corsé ainsi que quelques éléments rogue-like, Returnal est une très bonne surprise de ce printemps. Les joueurs amateurs d’un vrai bon challenge seront aux anges. D’autres joueurs plus casuels risquent, par contre, de déchanter rapidement vue la difficulté assez relevée du titre. Returnal est jeu très addictif auquel on retourne encore et encore.
Disponible sur PS5 uniquement et pas PS4, Returnal est une production AA aux allures d’un AAA tellement la finition est bonne. Cette exclu a permis aux devs de Housemarque d’expérimenter avec le hardware de la PS5 sans restriction. Et on n’est pas déçu. Le résultat nous donne un petit avant-goût de ce que la next-gen va nous offrir. Returnal est un shooter TPS arcade avec de l’exploration et un gameplay très exigeant et furieux. Ça va très vite et l’erreur ne pardonne pas. Comme un Dark Souls, Returnal est intransigeant et demandera du self-control, de la persévérance et du temps, beaucoup de temps.
On pose le scénario
Returnal nous raconte l’histoire de Selene Vassos, une astronaute qui va se crasher avec son vaisseau spatial sur Atropos, une planète inconnue et hostile. A son réveil, elle découvre un monde étrange et décide de partir à la recherche de l’origine d’un signal. Selene doit combattre de toutes ses forces pour survivre. En explorant, elle tombe sur d’étranges artéfacts qui lui sont familier. Est-t-elle en train de perdre la tête? A-t-elle des visions? Pas le temps d’y penser, Selene doit s’équiper pour survivre à la faune hostile. Malheureusement, elle est vaincue et meurt. Et cela recommence encore et encore et elle se voit contrainte de recommencer son périple à chaque fois qu’elle meurt. Selene trouvera-t-elle un moyen de sortir de cette boucle infernale ou sera-t-elle bloquée sur cette planète pour l’éternité?
Le scénario est vraiment intéressant, car il fait se poser beaucoup de questions au joueur. La narration diluée par petits bouts de manière très énigmatiques et abstraites ajoute toute cette dimension paranormale intrigante au jeu. Dès le début, Returnal place des éléments étranges et surnaturels qui n’ont rien à faire là. On tente de rassembler les pièces du puzzle qui s’avère plus complexe que prévu. Pourquoi ci? Pourquoi ça? Y a-t-il un rapport ou est-t-elle folle? On a envie de savoir et de comprendre et ça nous pousse à continuer. C’est bien vu.
Returnal c’est 100% du Housemarque
Returnal est un jeu d’arcade bien bourrin comme savent le faire Housemarque. Pour ceux qui ne connaissent pas le studio finlandais, c’est à eux à qui l’on doit des jeux comme Super Stardust, Dead Nation, Alienation, Nex Machina, Matterfall ou encore Resogun. Vous voyez un peu le genre. Des shooter très arcades avec énormément de tirs partout, par vague, par grappe, en cercle ou en rafale avec des patterns de fou à connaître un peu comme dans les shmups (shoot ’em up). Tous ces jeux sont basés sur le skill. C’est de l’arcade avec de l’action intense et énormément de choses à l’écran et d’effets graphiques de dingues. Tout est très coloré sur un fond terne ou uni pour bien voir et identifier les menaces. C’est leur marque de fabrique. Returnal est dans cette continuité de ce qu’a toujours fait le studio. Ils ont juste franchi une nouvelle étape en proposant un gameplay TPS dans un jeu beaucoup plus ambitieux mélangeant action et exploration. Si vous avez aimé ces jeux, vous aimerez Returnal. C’est dans la même veine, mais plus évolué et plus riche à tous les niveaux.
Des inspirations bien intégrées
Returnal a pris ses inspirations dans beaucoup de jeux plutôt différents et les a réarrangées à sa propre sauce. Il y a déjà, pour sa direction artistique et son ambiance, beaucoup de références à la saga Alien. Ça transpire l’univers sci-fi de Scott et Cameron. Mais aussi à Metroid dans sa structure et sa progression au travers des biomes ainsi que pour certains sons et ambiances très proches. Ça rappelle aussi un peu Dead Space pour l’horreur et certains designs. Après, on retrouve aussi du souls-like pour le côté très difficile et impardonnable ainsi que pour le fameux reset, on perd tout et on recommence, en cas de mort. Et finalement le jeu fait aussi penser à The Binding of Isaac pour le côté rogue-like et shoot’em up, mise à part que là, on est en TPS full 3D. Vous soupoudrez le tout avec une histoire bien plus complexe et intrigante qu’il n’y parait, une BO qui colle parfaitement au jeu et des graphismes qui font plutôt next-gen, surtout pour les effets, et vous obtenez une exclu PS5 de malade.
Faire le jeu sans mourir pour le finir d’un seul trait
Tout cela c’est bien beau, mais malheureusement, ou heureusement pour d’autres, Returnal est un jeu très difficile et c’est peu de le dire. Les contraintes et la difficulté très élevée du titre vont rebuter beaucoup de joueurs qui déchanteront après seulement 2-3 heures de jeu. Ils vont recommencer à zéro après chaque mort 5, 6, 10, 20 fois et seront dégoutés. Ou n’auront tout simplement pas ou plus le temps. Il n’y a pas de mode de difficulté, comme dans les souls-games, ni sauvegardes intermédiaires. Ça passe ou ça casse. On nous propose un gameplay basé sur le die and retry….du début et on perd tout. En gros c’est comme ça qu’on nous présente le jeu. On verra plus tard que ce n’est pas aussi rude et sévère que ça et heureusement mais faut atteindre les paliers ce qui n’est vraiment pas facile.
Donc l’idée est de traverser les différents biomes (environnements) en explorant, trouver des armes et améliorations pour se stuffer correctement et exterminer tous les monstres et aliens que l’on rencontre. Le hic, c’est que les monstres sont très énervés, résistants, nombreux et montent vite en puissance. On ajoute à cela que les runs sont longs. Il faut compter quelques heures sans mourir pour atteindre un palier. Après, on apprend, on s’améliore manette en main, on débloque des raccourcis et avec tout ça on avance plus rapidement entre les différents biomes.
Mais mise à part les bons joueurs expérimentés et habitué aux jeux à difficulté élevée, le jeu est un sacré challenge. Le premier palier (fin du biomes 3) peut prendre 6-8 heures pour certains. D’autres auront besoin de près de 20 heures et certains n’y arriveront jamais. Il faut le savoir.
Le premier vrai test est au boss du premier biome. Il faut y arriver bien équiper avec une réserve d’intégrité (vie) augmenté, des boosts et une arme adaptée au combat. Et pour en arriver là, ça prend du temps. Il faut explorer à fond le biome et se stuffer convenablement pour être prêt au combat et survivre. Si on rush au boss, c’est très compliqué. Il faut aussi prendre le temps d’apprendre à manier Selene correctement. La jouabilité prend un moment d’adaptation. Ce n’est pas simple. Ça prend du skill. Et ce skill vient avec le temps.
Un gameplay bien bourrin, technique et addictif
Le gameplay de Returnal est juste excellent. Les sensations manette en main sont hyper convaincante. C’est rapide, c’est fluide, ça répond au quart de tour. C’est un bonheur et on devient vite accro. Vraiment, là encore Housemarque a fait un excellent taf. C’est intense. Les armes sont jouissives. La dualsense est utiliser pour augmenter l’immersion. On sent et on entend parfois la pluie dans les mains. Les gâchettes adaptives sont aussi utilisées pour le tir secondaire avec une résistance à mi-niveau qui marque bien. Il faut s’y faire là-aussi, et une fois bien en mains, ça devient naturel.
L’action, quand elle démarre, ne s’arrête pas. Après c’est des fois un problème, car la surenchère d’ennemis et de tirs devient de la folie furieuse. Déjà le fait de savoir que si on meurt on recommence depuis le début, ça met une pression de fou. Ensuite, au niveau lecture, ça devient compliqué. Entre les ennemis super résistants et nombreux, les tirs trop précis, autoguidés qui arrivent de tous les côtés et encore des ennemis qui se téléportes pratiquement sur vous, c’est parfois trop. Le jeu fait clairement transpirer et monter la tension. C’est un rush d’adrénaline.
La victoire donne une vraie satisfaction d’accomplissement, comme dans les souls. Mais la défaite est sévère et amère. En un dixième de seconde on voit tout ce qui est perdu et qu’il faudra refaire et surtout le temps que cela prendra.
Mais on apprend petit à petit. On s’organise mieux. On prend de l’expérience. On gère mieux les timings d’esquive, essentiels à la survie. Il y a beaucoup de choses à gérer. Et une des premières choses que l’on apprend, c’est qu’il faut toujours rester en mouvement. L’IA est assez bonne dans Returnal. Elle vous flanque, vous surprend et vous débusque où que vous soyez. Elle est précise et impitoyable.
Returnal c’est aussi de l’exploration. Dans chaque biome, il faudra récupérer pleins de choses, ouvrir des coffres, ramasser des reliques, des consommables, des parasites, etc. Tout n’est pas accessible d’entrée de jeu. Comme dans un Metroidvania, il faut trouver des upgrades pour la combinaison pour que Selene puisse atteindre de nouveaux endroits. Les upgrades sont assez classiques. Il y a le dash, le grappin, l’épée Aptropienne, armures élémentals et quelques-unes encore, qui vont aider à l’exploration et aux combats. Et ça on les conserve quand on recommence.
Le côté rogue-like pour ne pas lasser
Returnal propose un système de rogue-like pour la génération des biomes. Le monde est généré via un grand set de pièces différentes qui vont être connectées les unes aux autres. A chaque nouveau cycle, on découvre un biome agencé différemment, mais composé des mêmes salles. Heureusement, il y a une grande variété de pièces et de nouvelles pièces s’ajoutent au fur et à mesure de la progression. Derrière chaque porte, on ne sait pas sur quoi on va tomber et à quelle sauce on va être mangé. Les drops, armes, bonus, coffres, ennemis et parasites sont aléatoires et placés à des endroits différents. Tout cela garde le jeu frais et intéressant à jouer et explorer. Le souci, parfois, c’est que les objets proposés ne sont pas adaptés au goût du joueur et rendront la progression plus difficile. Certains runs vont, par exemple, favoriser les shotguns (dysperseurs) en proposant beaucoup et si on n’aime pas ça et qu’on ne les prend pas, c’est compliqué de monter en puissance.
Des effets visuelles next-gen
Returnal est un très joli jeu qui fait clairement next-gen. Que ce soit au niveau technique ou artistique, Returnal fait clairement son travail.
L’aspect graphique et la DA sur Returnal sont très réussis et une des raisons vient des animations et des nombreuses particules à l’écran. Le nombre d’effet visuel est hallucinant. Le jeu est souvent terne et sombre. Il s’illumine avec les nombreux tirs très colorés et les effets graphiques. Il y a de la particule de partout qui donne souvent un effet très organique au jeu et très sci-fi à la fois. Comme c’est une exclusivité PS5, les devs ont pu s’y donner à cœur-joie. Il y en a vraiment partout. Les effets de brume sont aussi magnifiques avec du volumes et de l’épaisseur. Sans oublier le ray tracing qui reflète tout dans le casque de Selene et les surfaces réfléchissantes. Et le tout tourne comme une balle à 60fps avec tous les effets de particules, les nombreux tirs ennemis, les effets de lumières incroyables, les réflexions, les animations des mobs. Les ennemis sont très tentaculaires. Comme des poulpes, ils ondulent de partout. C’est juste magnifique et nous augure du meilleur pour cette nouvelle génération.
Les feedbacks visuels sont très bien pensés. Déjà le code des couleurs utilisé permettent d’analyser en quelques dixièmes de seconde les menaces. Ce qui est primordiale pour survivre dans Returnal. Ils ont aussi pensé à mettre des arcs de cercle autour de Selene pour afficher la provenance et le type des projectiles. C’est assez utile.
Le son et la musique au top pour une ambiance de malade
Le travail au niveau du son est assez dingue. La spatialisation sonore est au top. On sait exactement d’où provient chaque bruit, craquement, ennemis et tir. Du moment que l’on possède un bon système de son à la maison, c’est un bonheur. Encore mieux avec un casque audio 3D comme le Headset sans fils PULSE-3D pour PS5. Rien ne vous échappera.
La musique et l’ambiance sonore est aussi aux petits oignons. Elles collent toujours à l’action avec des rythmes angoissants qui dynamisent encore plus l’intensité des combats. Souvent lent et pesant la trame sonore amplifie le côté sinistre et le sentiment de vulnérabilité. En exploration, c’est presque encore plus fort. C’est silencieux avec des sons sourds et profonds qui donne une ambiance lourde et angoissante comme on peut s’y attendre dans la science-fiction avec des bruit venant de très loin, de l’espace et de l’inconnu. Certains thèmes rappellent fortement Super Metroid, Alien ou Sphere. Du très bon boulot encore une fois des développeurs.
Des armes hyper variées
Returnal aime varier les plaisirs et les style de guns. Il y a un peu de tout pour tous les goûts. Par contre, si le pistolet est l’arme de base pour chaque début de run, il faudra en trouver d’autres pour monter en puissance et en efficacité. Et dans Returnal, on ne choisit pas sur quoi on tombe. Tout est aléatoire. On peut tomber sur une carabine, un shotgun, un machine gun et plein de fusils très atypiques comme un fusil qui tir des balles qui font des aller-retours. Les munitions doivent revenir dans le fusil pour être tirée à nouveau. La cadence varie selon la distance. Pour les ennemis à distance, c’est moyen et lent, mais à courte portée, c’est hyper rapide et ravageur.
Il faut aussi prendre garde aux seconds tirs et attributs des armes. Il y a les missiles guidés, les balles ricochets, les anti-bouclier, les balles électriques, etc., etc. C’est vraiment chouette et varié.
Beaucoup d’objets bonus-malus compliqués
Il y a trop d’objets bizarres dans Returnal. Des consommables en tout genre, des parasites, des reliques et je ne sais quoi. Il faut bien lire l’utilité de chaque objet avant de les prendre. Parfois, et même assez souvent, certains objets sont nocifs et sont accompagnés d’une chance de malus en plus du bonus. Il faut mesurer le pour et le contre. Souvent ça vaut le coup, mais c’est risqué. On peut aussi tomber sur des objets qui peuvent être bonus ou malus. C’est du gambling pour espérer s’améliorer, et des fois ça marche bien, on a de la chance, et dans certains runs, c’est la cata et on accumule les malus.
Les parasites ajoutent des compétences de stats améliorée. Ils sont très intéressants et variés. Malheureusement, ils sont aussi accompagnés d’un malus de dysfonctionnement. Les malus de dysfonctionnement sont aussi hyper variés. Ça peut être de la perte d’intégrité (vie), de la perte de puissance, lenteur dans les déplacements, temps de cool down augmenté, les ennemis lâchent une flaque d’acide en mourant, etc. Les parasites sont presque indispensables pour avancer. Il est aussi possible de réparer les différents dysfonctionnements et effectuant des challenges plus ou moins simples. Encore une fois, toutes ces mécaniques sont assez compliquées au début, mais on comprend assez vite comment ça fonctionne. Après il faut expérimenter.
Un jeu qui demande du temps
Comme l’idée de Returnal est en gros de faire et réussir son run sans mourir, ni sauvegarde intermédiaire, il est aussi compliqué de quitter le jeu en plein milieu d’un run. Car si on quitte le jeu, comme le veut la règle, il faut recommencer. Hé oui, c’est comme ça. Elle est donc compliquée de se dire bon j’ai un petit 30 minutes devant moi, je vais me faire un petit bout de run pour avancer. Bon on peut laisser le jeu tourner et mettre la console en mode veille. Il faut prévoir plusieurs heures pour atteindre certains paliers, car oui il y a quand même des « paliers » et on ne recommence pas tout depuis zéro. Néanmoins, c’est un jeu très chronophage, surtout si on meurt souvent. Il est aussi difficile de donner une estimation de temps pour terminer le jeu, car cela varie beaucoup d’un joueur à l’autre due à la difficulté très prononcée du jeu. En plus, il sera nécessaire de refaire 2 fois le jeu en new game + pour éventuellement voir toutes les fins du jeu. Bonne chance, vous en aurez besoin.
Un jeu difficile mais pas impossible!
Ce qui est sûr, c’est que Returnal n’est pas un jeu casual qu’on fait les doigts dans le nez sans transpirer. On ne va pas le cacher, c’est partout sur internet, le jeu est très difficile. Les séquences avec des pics de difficulté sont nombreux. Un peu comme dans les souls-games, l’erreur est souvent fatale. Quelques coups et c’est la mort. Ou pire, le jeu plante. C’est très rare, mais c’est arrivé lors d’une téléportation qui n’a jamais aboutie. Et il faut tout recommencer.
Il est hyper important et même primordiale de prendre son temps dans le jeu pour se stuffer correctement. Faire attention à tout instant. Connaitre les patterns des ennemis et les strats pour les vaincres. Trouver et acheter des améliorations, des armes (adaptée à la situation), des augmentations de vie, des reliques, etc. Gérer les ressources. Il faut aussi bien choisir ce que l’on prend et ce que l’on laisse. Certains bonus, consommables ou parasites sont souvent accompagnés de malus et dysfonctionnements qui touchent à l’intégrité de Selene, la jouabilité ou son équipement. Certains malus sont vraiment pervers et peuvent flinguer un run si on n’arrive pas à s’en débarrasser. Petit détail important, il y a aussi une chambre de résurrection et des objets faisant aussi office de vie en cas de mort. Après, ces options sont rares, souvent à usage unique et très cher à acheter. On apprend à chaque fois et on se perfectionne. On comprend mieux comment le jeu fonctionne et comment mieux l’appréhender. On va aussi de plus en plus vite. Cela étant dit, on n’est jamais à l’abris de tomber sur une mauvaise pièce et tout perdre en quelques secondes et devoir recommencer. Mais le jeu est faisable. Il faut persévérer et on y arrive. Ça prend juste beaucoup de temps et de persévérance.
Une boucle qui repart vraiment à zéro?
Oui, dans Returnal, quand on meurt on recommence à zéro au premier biome du run. Ça c’est ce que tout le monde comprend. Mais c’est un peu plus complexe que ça. Oui, on perd tous les objets, armes, parasites, améliorations de vie, bonus, niveaux, etc. et il faut tout aller rechercher en revisitant le ou les biomes resetés avec ses mobs et ses coffres placés différemment (rogue-like oblige). Certes ce n’est pas ce qu’il y a de plus amusant à la nième fois. Mais il faut savoir que les boss dans les biomes ne doivent être vaincus qu’une seule fois. Quand c’est fait, c’est fait. Et les objets permanents accélérant la progression restent aussi. Ces améliorations permettent normalement de traverser les biomes actuels plus rapidement et plus facilement. Le niveau d’xp est ajusté en début biome. L’éther est aussi conservé. L’éther est une deuxième monnaie d’échange pour acheter des bonus. Et finalement, car le jeu est divisé en 2 parties, il y a un checkpoint au biome 4 avec un niveau d’xp bloqué à 15. Ouf, quand même. Donc, au final, on recommence, mais on progresse quand même et ça va plus vite.
Un indispensable de plus?
Returnal est une perle pour son univers et son gameplay. On ne va pas y aller par quatre chemins, le studio Housemarque réussi son entrée sur la PS5. L’exclusivité de Sony est dingue. Ce n’est pas un AAA et pourtant le jeu envoie du lourd. Entre les effets de lumières et les nombreuses particules, c’est de la folie. La DA est réussie avec une ambiance sci-fi de malade. Le gameplay est excellent, vraiment, et reste dans l’ADN du studio à qui l’on doit Super Stardust. Le shooter TPS est nerveux et hyper dynamique. L’exploration est aussi très bonne et reste intéressante grâce à son côté rogue-like. C’est pratiquement un sans-faute. Alors il est où le problème me direz-vous? Hé bien, c’est le combos difficulté et run trop long. Le fait de devoir prévoir plusieurs heures devant soi pour finir un run sans devoir le recommencer. Donc déjà les joueurs qui ne peuvent jouer que très peu d’affilé, ça va être compliqué sans checkpoint. Reste la solution de la mise en veille de la console, mais on ne peut pas jouer à autre chose en attendant. Ensuite, en plus des runs longs sans sauvegarde, il faut ajouter un niveau de difficulté bien présent qui va en faire rager beaucoup. Du coup, le jeu ne va peut-être pas satisfaire tout le monde. A l’inverse, ce côté exigeant va ravir une certaine catégorie de joueurs à la recherche de challenge. Ils ne seront pas déçus. L’histoire est vraiment bien amenée et incorporée dans le gameplay. On se pose plein de questions et on essaye de comprendre ce mystérieux voyage qui se répète sans cesse. Au final, Returnal est un excellent jeu. Même terminé, l’envie de continuer reste présente tellement le gameplay est bon. Mais au tant bon soit-il, il n’est malheureusement pas pour tout le monde. La difficulté élevée et les contraintes du jeu le rendent plus difficile d’accès. Il faut le savoir. Une démo donnant un accès limité à 2-3 heures de jeu, histoire d’atteindre les premiers pics de difficulté pour se faire une idée, serait une bonne chose. Mais pour ceux que cela ne dérange pas et qui ont le temps, foncez, ce jeu c’est vraiment de la balle.
Les plus:
- Un jeu très addictif
- Le gameplay nerveux hyper satisfaisant manette en main
- L’ambiance sci-fi à la Alien très réussie
- Les effets de lumière et de particules spectaculaires
- Le scénario bien amené, plein de mystères
- Le code des couleurs utilisé pour une bonne lisibilité
- Le feeling après une grande victoire
- Techniquement très bon à 60fps
- Varier les plaisirs avec les différentes armes originales
- Le côté rogue-like qui donne envie de continuer même une fois terminé
- Exigeant, mais tellement plaisant
Les moins:
- La difficulté accrue et les contraintes qui en rebuteront beaucoup
- Des runs très longs sans checkpoints (seule solution: laisser la PS5 en veille)
- Prévoir beaucoup de temps devant soi pour finir un run (plusieurs heures)
- Reprendre pratiquement à zéro à chaque fois, ça saoul à la longue
- Les malus dans les bonus qui n’aident vraiment pas
- Parfois un peu trop sombre (attention aux trous)
- La frustration quand on meurt soudainement… surtout si c’est bêtement
Editeur : Sony Interactive Entertainment
Développeur : Housemarque
Plateformes : PS5 en exclusivité
Date de sortie : 30.04.2021
Genre : Action TPS
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