Le monde du neuvième art traverse actuellement une période de production intensive, de surproduction pour dire clairement les choses. Certes, nombreux sont ceux qui répondront, à raison, que l’offre n’a jamais été aussi riche, aussi diverse et que tout lecteur y trouvera chaussure à son pied. Mais ce »Rider on the storm » s’adresse uniquement aux amateurs de motos et encore, ceux qui sont nostalgiques des années 70, puisque c’est à cette période que le décor est planté, tout comme son titre éponyme hommage aux Doors le laisse suggérer.
Gaspard, pilote amateur de course moto, cherche le meurtrier de ses parents alors que la police piétine, embourbée dans des contradictions internes sur fond de conflit d’intérêts. Ses pérégrinations le mèneront de l’autre côté de la Manche à la découverte d’un circuit et d’une musique mythiques. Le scénario de Géro ne parvient jamais à être prenant, tout cela s’enchaîne sans véritable fil conducteur en usant et abusant du cahier des charges motorisé de la collection Carénage ainsi que du patois bruxellois qui tombe souvent à plat, voire qui énerve. Le dessin de Baudoin Deville est tout aussi gauche, frisant souvent l’amateurisme. À réserver aux fondus de cylindrées bruyantes qui apprécieront de voir des bécanes au centre des conversations.
Rider on the storm t.2
Londres
Série en cours
Dessinateur : Deville
Scénariste : Gero
Editeur : Paquet
Collection : Carénage
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