Rivières de la nuit

Rivières de la nuit

Je commencerai par les remarques négatives en espérant que vous les aurez oubliées en fin de lecture. Il me semble qu’une absence d’illustration de couverture aurait été plus tire l’œil que cette production numérique qui ne ressemble pas à grand chose surtout dans cette coloration bleue. Je ne vous referai pas la couverture mais je suis sûr qu’avec un peu de goût on peut donner envie d’acheter ce livre sans se compromettre. Enfin je trouve que l’information concernant le rapport étroit qu’entretient ce roman avec la musique n’est pas assez mis en évidence. Je n’ai pas encore testé la relation à la musique de Denis Frajerman – musicien fort intéressant par ailleurs et ayant travaillé avec Jacques Barberi lui aussi écrivain – mais je suppose que sa musique s’insère au changement de chapitre…

Vous avez compris que les remarques qui précèdent sont d’autant plus dommageables que ce court roman (moins de 110 pages) mérite largement que l’on s’intéresse à lui. Vous avez pu d’un coup d’œil repérer qu’il y avait des passages en italique et d’autres en caractères droits. Les premiers concerne le récit que fait Elja Osberg, le gardien, la sentinelle qui habite l’Arche où sont conservés les semences que le Consortium pour lequel William Stanley F. – le rédacteur de « Notes » numérotées en caractères droits – travaille a fait construire pour les protéger d’une catastrophe majeure… Elja découvre et prend possession de son petit monde et s’ennuie. William Stanley F. justifie avec une rigueur toute technocratique et un assez bon style toutes les actions menées par ce Consortium… Son discours m’a renvoyé à ces sociétés qui au lieu de ne pas/plus polluer l’eau de consommation proposent des carafes verseuses et dépolluantes. Du genre : peu importe les causes du moment que les effets sont traités. William Stanley F. a le don d’une vision globale qui lui permet d’anticiper et même de fabriquer… des causes intéressantes. Elja est un individu lambda qui vit, c’est tout. Et puis c’est la catastrophe… Je vous laisse en découvrir les effets.

Voilà ! Comme « La fin du rêve » de Philip Wylie (au Livre de poche à moins qu’il y en ait une édition plus récente) ce livre fait partie des grandes œuvres qui se donnent la peine de nous mettre en garde contre nous-mêmes… Un livre à travailler en 1ère et/ou en terminale…

Bonne lecture.

Rivières de la nuit
Auteur : Xavier Boissel
Éditeur : Inculte

www.inculte.fr

PS : Nous avons reçu le message suivant : « Je me permets de souligner une erreur quant à votre remarque sur la couverture : ce n’est aucunement une « création numérique » mais bien une image non retouchée de l’Arche évoquée dans le livre. Aucune modification n’y a été apportée…   http://www.azurelite.net/imaginaire/Un-congelateur-qui-pourrait-sauver-le-monde_a49.html   « 

Alors au temps pour moi. Mais « création numérique » ou « image non retouchée » on ne m’empêchera pas de trouver cette couverture peu attirante…
Noé Gaillard qui vous prie de bien vouloir excuser son erreur de lecture d’image.

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