Comme je ne connais pas la Sicile, je ne saurais vous dire si l’illustration en couverture est juste ou non, mais je pense que la ‘lanterne’ à droite devrait au moins avoir des verres rouges. On vous signale qu’il s’agit d’une enquête de la commissaire Vanina Guarrasi et en quatrième de couverture qu’elle est la première d’une série, déjà adaptée pour la télévision par les producteurs de celle des enquêtes de Montalbano d’après Andrea Camilleri. Après lecture, je pense que le rédacteur.trice de cette quatrième de couverture aurait dû laisser le lecteur seul sentir, découvrir, la relation avec Camilleri/Montalbano. Dernière remarque : le traducteur de Camilleri explique pourquoi il a tenté de conserver ‘l’accent’ d’au moins un personnage, là l’autrice se contente de signaler brièvement les changements d’accents, ce qui pour nous, lecteurs francophones, n’apporte pas grand-chose.
Vanina, 39 ans, est revenue à Catane après avoir œuvré dans la section anti-mafia et ‘vengé’ la mort de son père. On la dira un peu rondelette et portée sur la bonne nourriture mais efficace, on la sait amie d’un couple homosexuel et de Guillia. Et l’on découvrira au fil de la lecture ce qui la ronge. Elle est confrontée à la découverte d’une femme momifiée dans la partie inhabitée d’une maison qui fut le lieu d’un crime dont le coupable a purgé sa peine. La femme était une prostituée tenancière de maison close. Le mélange entre le passé et le présent est savamment orchestré par les mouvements des personnages dont les états d’âme sont trahis par leurs comportements. La presse joue aussi son rôle. Mais c’est la culture cinéphilique, Antonioni, Visconti, Leonardo Sciascia de Vanina qui peut passionner notre lecteur non italien. Pour ce qui est des Siciliens et autres Milanais, je me demande si le nom d’un des personnages mafieux de cette histoire : Renna, ne leur rappelle pas celui d’un certain Riina arrêté en 1963… (ma) Citation : « Oui, il en fallait, du courage. Et de l’inconscience, aussi. Ou avoir le sens de la justice, ce qui revient un peu au même, pensa Vanina. ».
Bonne lecture.
Nota : le ‘sable noir’ est ici le résidu des émissions de lave et/ou de téphras de l’Etna…
Sable noir
Auteure : Cristina Cassar Scalia
Editeur : Archipel
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